La Kia Picanto ne veut pas quitter la scène ! Après sept années de bons et loyaux services, l’âge de la retraite automobile en principe, elle bénéficie d’un restylage assez important afin de rester la plus belle pour sortir en ville.

La Kia Picanto bombarde depuis le capot avec son look unique

C’étaient des mini-stars : Renault Twingo en tête, entraînant dans son sillage Peugeot 108, Citroën C1, Toyota Aygo, Volkswagen up ! et compagnie. Sans oublier la Smart, la seule, la vraie, l’unique, la Fortwo, bien sûr !
En chanson, cela aurait même pu donner : « Lorsqu’ils arrivent en ville, les SUV changent de trottoir. Ils n’ont pas l’air virils, mais les rues étroites sont leur territoire. Les petites citadines font rire les passants, mais quand elles démarrent au vert, c’est comme un éclair… » OK, je m’emballe !
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, la logique pour voyager en milieu urbain à moindre coût était d’opter pour un mini-urbain. Et ce n’était pas complètement stupide. Mais c’était avant. Avant quoi ?
Avant que tout le monde veuille conduire un SUV ! Ou plus précisément que les constructeurs nous font croire qu’ils sont l’outil parfait car plus rentable… pour eux. Avant que l’électrification n’arrive aussi : une voiture « zéro émission » cela a du sens à l’ère des ZFE.
Enfin, avant que les nouvelles normes, dont la dernière en date (nom de code « GSR II » en abrégé), sur l’aide à la conduite, ne fassent exploser leurs coûts de production, tuant de fait leur attrait. Résultat : de la liste ci-dessus, il ne reste que l’Aygo et notre Kia Picanto qui ressort du capot avec son look unique et actuel.

Un deuxième restylage qui s’accompagne de quelques mises à jour

À première vue, derrière sa fausse apparence de Sportage de poche, il est même possible de penser qu’il est tout neuf. Non! C’est toujours la même chose qu’en 2017. Mais ce deuxième restylage s’accompagne toujours de quelques mises à jour.
A commencer par, la réglementation l’exige, l’arrivée de nouvelles assistances, comme l’alerte de survitesse ou l’alerte de franchissement de voie. En toute honnêteté, nous pourrions nous en passer.
De manière générale, les dispositifs « premier prix » installés sous la contrainte ne sont généralement pas les plus convaincants. Admettons cependant que ceux-ci ne sont pas les pires du genre et surtout, qu’ils se déconnectent assez facilement : merci Kia !
Des petits ajustements également sous le capot, histoire de respecter la réglementation. C’est toujours le 1.2 DPI en fonctionnement, mais il perd quelques chevaux – il passe de 84 à 79 ch – et des newton mètres de couple (117,7 à 113 Nm). A priori, rien de particulièrement pénalisant pour les performances. C’est sans compter sur la magie de la cartographie électronique du moteur.

Le Picanto n’était déjà pas un coup de foudre de guerre… le nouveau millésime est pire !

La Picanto n’était déjà pas un coup de foudre de guerre, le nouveau millésime est pire, malheureusement ! Alors qu’il lui avait fallu plus de 14 secondes pour repartir 4ème, il en faut désormais plus de 20 ! Il suffit de dire qu’il est important d’être patient lors du dépassement d’un véhicule lourd et de bien calculer son déplacement s’il s’agit d’une route à deux voies.
Des performances trop belles pour envisager de partir en vacances avec armes et bagages. Même constat pour son intérieur, toujours exigu à l’arrière. Mais ce n’est pas ce que nous attendons d’elle. En ville, tout va bien pour elle, merci ! Elle se faufile comme un poisson dans un banc de requins.
Assez percutant dans les deux premiers rapports (du moins ça !), il peut déjouer les gros SUV de 2,5 tonnes ! Après par contre, après le 3ème rapport ou dès qu’il faut décoller sur une voie rapide, ça crache. Bien positionné sur ses jolies jantes de 16 pouces (de série sur notre version GT-Line), il présente néanmoins une bonne stabilité directionnelle et un comportement sain et rassurant, sans trop se dandiner sur ses appuis ni être sujet au roulis.
Évidemment, une direction moins vague autour du point médian ne serait pas superflue. Un avant plus robuste également. Mais au quotidien, l’utilisateur s’accommode de ces constats mitigés. La taille lilliputienne et le diamètre de braquage ultra-court sont des petits plaisirs simples qui aident lorsqu’il s’agit de se faire une niche dans une pochette de costume.
Il faudra aussi se contenter d’un confort de suspension un peu sec et cassant, comme c’est souvent le cas dans la catégorie, et surtout d’un niveau sonore qui vous fera investir dans des écouteurs antibruit. La suppression des centimètres cubes et des quelques poneys laissés sur place profite à la consommation. Et pas qu’un peu.
Mais c’est une chance car c’était l’effet recherché. La Picanto se contente de 5,7 l/100 km en moyenne et de 5,9 l/100 km en ville (contre 6,4 et 6,7 l/100 km précédemment). C’était nécessaire, car malgré ses efforts louables et son absence d’électrification – trop cher pour toi, ma fille ! –, elle crache 124 g de CO2/km et se retrouve pénalisée d’une pénalité de 190 €.
Pas de quoi le poursuivre en justice, mais reste la question du prix qui s’envole et fait plus d’étincelles que les ratés sur la route. Dans cette finition GT-Line, on soigne certes son aspect : les plastiques durs sont rois mais leur aspect n’est pas déplaisant et ils sont correctement assemblés.
Surtout, cette livrée comprend un équipement de série très complet : en plus des aides à la conduite déjà évoquées, caméra de recul, écran tactile, GPS sont présents. Mais 20 000 € et même un peu plus avec le pack Confort et le malus n’est pas donné pour une petite voiture dont l’usage reste cantonné à la ville.
A ce prix, la nouvelle Citroën C3 ou sa variante électrique ë-C3, au design plus moderne, s’annonce plus polyvalente, plus spacieuse et moins gourmande en carburant…

Kia Picanto 1.2 DPI 79 ch BVM5 GT-Line : ses plus ?

  • Maniabilité en ville
  • La consommation en baisse
  • Technologie à jour

Kia Picanto 1.2 DPI 79 ch BVM5 GT-Line : ses moins ?

  • Tarifs
  • Représentations
  • Insonorisation

Le bilan de le journal automatique : 3/5

Elle a raison de beaucoup se concentrer sur son look ! Pour le reste, il n’est pas désagréable et on serait plus indulgent s’il était tarifé proportionnellement à son gabarit et à ses performances routières, et ne régressait pas autant en performances.

Kia Picanto 1.2 DPI 79 ch BVM5 GT-Line : en chiffres

Retrouvez notre premier essai au volant de la Kia Picanto 1.2 DPI 79 ch BVM5 GT-Line en le journal automatique n°1167 le 19/09/2024.

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