Dans notre imaginaire, le Ford Explorer 2024 arrive tout droit de Détroit avec des ambitions plus mesurées que son ampleur. Mais ne nous y trompons pas, le nouveau est plus petit qu’un Ford Kuga ! Elle fonctionne à l’électricité, est fabriquée à Cologne, en Allemagne, et doit beaucoup à Volkswagen…
Devons-nous nous réjouir ou être attristés ? Lorsqu’un nouveau modèle met en avant son magnifique écran central et sa barre de son signée Bang & Olufsen, il se passe forcément quelque chose de louche (sans parler d’un plus gros animal).>
Le nouveau Ford Explorer ne s’en cache pas. Le sang allemand coule dans les veines de ce SUV compact. Le géant de Détroit est venu faire ses courses chez Volkswagen, non loin de l’usine de Cologne qui fabriquait jusqu’il y a peu la Fiesta.
Changement d’orientation et de décor avec une gamme de modèles 100% électriques basée sur la plateforme MEV du groupe Volkswagen. Package qui intègre la base, la batterie, les trains roulants, les moteurs et bien sûr l’architecture électronique.
«C’est bien», résume Amko Leenarts, directeur du design de Ford Europe. Pourquoi investir dans ce qui n’est pas visible et qui finalement n’intéresse pas nos clients ?
Ford Explorer Extended Range AWD 340 ch/84 kWh Premium Pack : des lignes anguleuses qui le rapprochent de l’esprit « Yankee »
Ses lignes anguleuses le rapprochent de l’esprit Yankee. Et il a aussi trouvé une personnalité à l’intérieur. La planche de bord, certes moins épurée que ce qui est actuellement proposé dans la gamme ID de Volkswagen, s’organise autour d’un grand écran format portrait.
Pour améliorer la visibilité, notamment lorsque les rayons du soleil pénètrent dans l’habitacle, il peut basculer et libérer un vide-poches supplémentaire qui peut ensuite être masqué (en inclinant à nouveau l’écran), voire verrouillé automatiquement. lorsque le contact est coupé. La sellerie et les matériaux sont spécifiques à Ford, plutôt soignés et bien assemblés dans l’ensemble.
Derrière un design et une interface légèrement retravaillés par rapport au système Volkswagen, l’architecture reste identique. On retrouve donc des fonctions similaires à bord de la Ford, comme l’indication de la puissance de charge sur l’écran de navigation ou encore un bouton (virtuel) pour démarrer directement le conditionnement de la batterie.
Toutes les commandes physiques sont issues du catalogue de pièces Volkswagen, pour le meilleur (affichage tête haute, panneau d’éclairage, commande de boîte de vitesses derrière le volant, etc.) et pour le pire. Dans cette catégorie, on distinguera les commandes sensibles, trop sensibles sans être vraiment précises.
Les équipes de conception ont concentré une bonne partie de leurs efforts sur les espaces de rangement, tous très spacieux, souvent astucieux et parfois fermés, à l’image de la poubelle sous l’accoudoir capable de contenir jusqu’à 17 litres. L’Explorer mesure 4,47 m de longueur et repose sur un empattement de 2,77 m.
De quoi libérer beaucoup d’espace pour les jambes des passagers assis sur la banquette arrière, qui bénéficieront d’un plancher parfaitement plat. A l’avant, les sièges recouverts de cuir synthétique assurent un bon maintien. Ils sont chauffés, disposent de réglages électriques et de mémoires de position.
Le volant s’ajuste dans les deux plans sur une large plage, ce qui permet d’affiner votre position de conduite. Très vite, malgré une visibilité arrière assez mauvaise, l’Explorer met en confiance grâce à la précision de sa direction, la sensibilité de son freinage et l’action efficace de ses suspensions.
Développé par une équipe spéciale sur les circuits de Lommel en Belgique, le nouveau SUV de Ford a bénéficié d’un travail de calibrage rigoureux pour améliorer le confort sans compromettre la précision de conduite.
Ford Explorer Extended Range AWD 340 ch/84 kWh Premium Pack : 2 100 kilos à digérer
Comparé à un ID.4, l’Explorer se montre légèrement plus prévenant, au prix d’un roulis un peu moins maîtrisé. Son comportement reste équilibré, même sur les petites routes de montagne où il faut vraiment le pousser pour que son avant finisse par plier sous les environ 2 100 kg à digérer.
En version haut de gamme (pack Premium : +3 600 €) et version intégrale (deux moteurs, un sur chaque essieu), l’Explorer promet de belles performances. Pour passer de 0 à 100 km/h, il ne lui faut que 5,3 secondes, ce qui est mieux qu’une Ford Focus ST, même si elle n’est pas la moins adepte de cet exercice.
Outre l’avantage qui caractérise cette version 4×4 durant les longs mois d’hiver, il faut saluer la consommation WLTP annoncée de 16,6 kWh/100 km. Sur une route de montagne, à rythme soutenu, nous avons certainement dépassé les 20 kWh/100 km. Sachant que la plus grosse batterie accueille jusqu’à 79 kWh net (84 kWh brut), il est possible de parcourir près de 550 km sans recharge, et même 600 km avec le modèle à deux roues motrices.
Des caractéristiques qui permettent à l’Explorer de se hisser au niveau des meilleurs SUV compacts 100 % électriques. A condition de mettre de côté le bonus écologique, réservé uniquement aux versions monomoteurs. Avec le pack Premium et les quelques options supplémentaires, l’Explorer AWD 340 ch dépasse les 60 000 €.
Ford Explorer Extended Range AWD 340 ch/84 kWh Pack Premium : ses plus ?
- Agrément/confort
- Habitabilité/tronc
- Autonomie
Ford Explorer Extended Range AWD 340 ch/84 kWh Pack Premium : ses moins ?
- Similitudes avec ID.4
- Grande masse
- Prix de toutes les options
Le bilan de le journal automatique : 4/5
Assez esthétique, agréable à conduire, confortable et pratique, l’Explorer se démarque par sa puissance et sa généreuse autonomie. Mais il ne parvient pas à se démarquer suffisamment de son cousin Volkswagen pour devenir une proposition incontournable.
Ford Explorer Extended Range AWD 340 ch/84 kWh Pack Premium : en mesures
Retrouvez notre premier essai du Ford Explorer Extended Range AWD 340 ch/84 kWh Premium Pack en le journal automatique n°1165 le 22/08/2024.