Après les Austral, Scénic, Espace, Rafale, Arkana et Captur restylés (ouf !), Renault élargit encore sa gamme de SUV avec le Symbioz, le septième de la famille. Il se pourrait bien que cette fois ce soit la bonne. Comprenez : la voiture familiale compacte, pratique, accessible, abordable et économique, comme sait le faire le constructeur français.
Il y a à peine quelques semaines, mon éminent camarade Camille Pinet présentait le nouveau Rafale par un : « Et six ! Et le voile était déjà levé avec l’arrivée du dernier et septième représentant de la famille des SUV Renault : le Symbioz !
Un point est néanmoins nécessaire à nouveau pour s’y retrouver. Avec ses 4,42 m de long, le Symbioz est un grand Captur (4,24 m) ou un petit… Austral (4,51 m) ! On préfère la première description, la nouvelle venue empruntant le châssis allongé mais avec l’empattement identique à la première (et donc à la Clio).
Il comprend également les motorisations, à commencer par l’ensemble hybride auto-rechargeable de 145 ch du moment. En fait, le Symbioz est aussi, en quelque sorte, un… Arkana (4,57 m) non coupé. Pas du tout, même, puisqu’il présente une poupe très carrée pour favoriser l’habitabilité et la garde au toit arrière.
Mais la définition qui lui convient le mieux est peut-être aussi celle de… Panoramique (4,47 m) thermique ! Dans les esprits, le monospace star des années 2000 n’a plus vraiment de descendance. Devenu SUV 100% électrique, il n’a de Scénic que le nom ! Surtout, ses prix ne sont plus du tout abordables. Pas plus que l’Austral, plus grand et donc plus cher.
C’est cet espace que Symbioz compte combler avec, déjà, promis, des prix plus accessibles. Pour cela, il faudra cependant attendre l’année prochaine, car pour l’instant elle est toujours au prix de 34 900 € minimum, et même plus de 40 000 € pour notre version d’essai Iconic, certes très, très bien équipée et dotée d’un agréable verrière qui devient automatiquement opaque.
Renault Symbioz : esprit de famille et praticité au rendez-vous
L’esprit familial et le sens pratique chers à Renault sont pourtant déjà là. Au menu, de l’espace pour les passagers arrière, principalement au niveau de l’espace pour les jambes, car en largeur le Symbioz reste contraint par les dimensions étroites pour trois personnes du Captur.
Et surtout un coffre capable de répondre aux attentes d’une famille : de 480 à 610 dm3 selon nos mesures et la position de la banquette coulissante, faisant évidemment partie de la case modularité. C’est à peine cinquante dm3 de moins qu’une Austral : bien alors !
A l’avant, pas de surprise, le nouveau venu affichant une présentation proche de celle des autres membres de la tribu Renault. Mais tout est bien pensé, l’ergonomie des commandes est simple, certaines d’entre elles sont encore directes, permettant de s’orienter rapidement.
Soulignons l’astucieux bouton à gauche du volant pour conserver vos préférences de réglage des aides à la conduite : merci de nous éviter de parcourir les menus et sous-menus à l’écran à chaque démarrage. La tablette verticale d’OpenR Link n’impressionne plus autant qu’à ses débuts, mais le système multimédia qu’elle supporte reste l’un des plus simples à comprendre du marché.
Renault Symbioz : au volant, on roule sainement et sereinement
Au volant non plus, il ne faut guère s’attendre à des sensations, mais le Symbioz se révèle sain et serein à conduire. Comme nous l’avons dit, pour le moment, c’est forcément le bloc hybride autorechargeable de 145 ch qui est aux commandes.
Le 4 cylindres 1,6 litre de 94 ch cumule ses efforts avec ceux de deux moteurs électriques (un de 49 ch alimenté par une batterie de 1,3 kWh et un alterno-démarreur de 20 ch) et est épaulé par une boîte de vitesses multimode à griffes. Pas besoin de sortir la calculatrice pour se rendre compte que le rapport poids/puissance n’impressionne guère, même si, comme le Captur, le Symbioz évite au maximum l’embonpoint.
Pour un usage quotidien, c’est largement suffisant. Dans tous les cas, cela ne sert à rien de chercher à être un conducteur sportif sinon on trouvera vite les limites de la transmission. Douce, progressive, cette dernière, unique par sa technicité et dont Renault est assez fier, se rapproche plus dans les sensations qu’elle offre d’une boîte à variation continue que d’un double embrayage par exemple.
Il est le seul maître à bord et (hélas !) n’offre pas la possibilité d’en prendre les commandes ; de plus, lors de fortes charges ou en mode Sport, il a tendance à faire monter le moteur en régime. Tout ça pour dire que l’ensemble mécanique est cohérent, mais un peu placide.
Le Symbioz est bien plus apprécié pour son bon confort de conduite, notamment lors des phases tout électrique, ainsi qu’en ville pour son insonorisation plus poussée que celle du Captur, et son appétit raisonnable. Il consomme certes nettement plus que son petit frère (0,4 l/100 km) mais une valeur de 5,9 l/100 km, comme l’attestent nos propres relevés, reste avantageuse, même si elle s’éloigne du point de départ promis par Renault (4,7 l /100km).
En ville, où son gabarit encore assez contenu lui permet de se déplacer facilement, le Symbioz se contente même de 5,1 l/100 km. Faute de surprise, le dernier SUV Renault apporte une bonne nouvelle pour le portefeuille…
Renault Symbioz E-Tech 145 ch Iconic : ses plus ?
- Consommation
- Confort
- Comportement calme
Renault Symbioz E-Tech 145 ch Iconic : ses moins ?
- Pas de mode manuel
- L’ambiance s’estompe
- Pas très sensationnel
Le bilan de le journal automatique : 4/5
Le Symbioz ne crée pas de surprise, mais il est cohérent et offre de bons atouts : intérieur bien conçu, comportement sans souci, mécanique économique et rapport prix/équipement attractif. Au moins en 2025, avec d’autres motorisations.
Renault Symbioz E-Tech 145 ch Iconic : en mesures
Retrouvez notre essai XL du Renault Symbioz E-Tech 145 ch Iconic en le journal automatique n°1165 le 22/08/2024.