Reprenant le châssis des X1 et Mini Countryman, le nouveau X2 se veut plus volumineux pour tenter de plaire au plus grand nombre. Une offre de trop ? Sous le capot, le petit 3 cylindres semble avoir fort à faire. Il s’en sort avec les honneurs, mais qu’en est-il du confort ?
BMW est le spécialiste des SUV coupés depuis près de deux décennies.
BMW X2, le petit frère du X1
Suivant l’idée, le précédent X2, né en 2018, était 8 cm plus court que le X1 (4,36 m contre 4,44 m). Maintenant c’est le contraire : il est plus long que son petit frère de 7 cm (4,57 m contre 4,50 m). Qu’est-ce que cela change ?
Sachant qu’il repose sur la même plateforme modulaire appelée « FAAR » en abrégé, également partagé avec le nouveau Mini Countrymanet utilise des moteurs hybrides légers comme ici, hybrides rechargeables et même électriques.
Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur la version sDrive 20i incarné par le petit 3 cylindres accouplé à une boîte de vitesses à double embrayage DKG. Si la longueur totale est légèrement plus longue, l’empattement est identique à celui du X1.
En effet, ce dernier ne dispose pas de la très pratique banquette coulissante pour moduler l’espace pour les jambes, et donc le volume du coffre, et qui assure au X1 des valeurs d’habitabilité supérieures. Le X2 reste cependant dans la moyenne de la catégorie et l’espace pour les jambes ne sera pas un problème pour deux adultes de grande taille. à l’arrière.
En revanche, la garde au toit suivant la ligne profilée de la poupe est inférieure de 5 cm. Ce choix stylistique, couplé à de petites surfaces vitrées, n’est pas un atout pour accéder facilement à l’arrière et surtout se sentir à l’aise.
Dommage pour un véhicule plus gros. Le coffre, avec ses 495 dm³, est généreux et le dossier inclinable réglable 40/20/40 permet de transporter des objets longs. Cependant, le seuil de chargement est (trop) haut. Faites attention à votre dos lorsque vous manipulez des objets lourds.
Un intérieur sérieux comme dans n’importe quelle BMW
À bord du trône le même tableau de bord moderne et bien construit qui fait déjà les jours de gloire du X1. La position de conduite agréable caractéristique de la marque, le joli volant à trois branches (dont la jante est un peu épaisse sur cette finition M Sport) et l’esprit BMW sont bien présents. Le double écran fait également son effet et garantit une bonne lisibilité.
Cependant, l’ergonomie des menus nécessite de prendre le temps d’une bonne formation avec le vendeur avant de maîtriser certaines des très nombreuses fonctions. Bon point concernant la console centrale, avec le petit sélecteur de position de conduite facile à utiliser.
Cette boîte de vitesses à double embrayage DKG apparaît très agréable. dans la plupart des situations. Doux et réactif, il épouse parfaitement le caractère plutôt joueur du petit moteur 3 cylindres et rend inutile l’utilisation des palettes au volant. Tout comme le mode Boost (maintien de la palette gauche), qui permet d’avoir toute la puissance pendant dix secondes, avec en prime un compte à rebours sur le tableau de bord. Imperceptible au volant, l’appareil est un gadget basé sur une mécanique modeste.
Un comportement qui déçoit
Les performances apportées par ce moteur semblent bien calibrées pour ce type de véhicule qui, ne l’oublions pas, avance avant tout une vocation familialemême dans le cas du X2. Le 0 à 100 km/h en 8,9 secondes en est une illustration, tout comme les temps de seulement 7 secondes en Drive de 90 à 130 km/h. Des chiffres qui masquent astucieusement la masse dodue de 1 644 kg (47 kg de plus que le X1), relevée sur nos balances à l’autodrome de Montlhéry.
Mais le moteur ne fait pas tout dans une voiture et le châssis, surtout sur une BMW, est attendu au tournant. Sans parler d’une douche froide, les sensations au volant ne sont pas celles attendues à la vue des prestigieux blasons apposés sur le capot. Plusieurs raisons à cela. Notre exemplaire d’essai, en livrée M Sport, dispose de série d’une suspension abaissée de 15 mm, plutôt sèche à basse vitesse et qui manque de progressivité à vitesse élevée.
Pour couronner le tout, il était équipé de jantes de 20 pouces en option (la finition entrée de gamme est limitée à 18 pouces, bien plus adaptée). Ceux-ci remplissent bien les passages de roues et c’est très élégant, mais ils dégradent forcément encore plus le confort.
Pour mémoire, il est même possible de se procurer des jantes de 21 pouces… comme le vante le dossier de presse de ce nouveau X2. Aucun commentaire… Nous déconseillons fortement cette option. sauf si vous souhaitez souscrire un abonnement chez l’ostéopathe.
Moins bon qu’un X1 ?
Cette chape sur les jantes vous indique également que malgré cet équipement, le X2 sDrive 20i peine à transmettre la puissance à ses seules roues avant en cas de fortes accélérations. Les ascenseurs passent par la colonne de direction. Dommage, parce que ce phénomène semble moins prononcé sur le X1.
Très stable et malgré ce que laisse penser son look, ce X2 ne présente pas de comportement sportif. Sans être maladroit, son amortissement (et ses jantes !) ne tolère que des routes parfaitement lisses. pour se procurer un peu de plaisir, les routes cahoteuses n’étant vraiment pas sa tasse de thé.
BMW, motoriste hors pair, maîtrise toujours la consommation. Avec 7,2 l/100 km en moyennece X2 20i consomme environ 1 l/100 km de moins que la plupart de ses concurrents. De là à le rendre financièrement intéressant ? Pas vraiment. Disponible à partir de 46 600 € (contre 44 600 € pour le modèle à motorisation similaire
Alors oui, c’est probablement le X2 thermique le plus recommandablele 18i de 136 ch étant trop juste et le M35i de 300 ch affichant un prix final décourageant, mais ses performances nous laissaient quand même en redemande.
L’avis de le journal automatique ?
Ce X2 20i, doté d’une mécanique agréable et frugale, s’avère finalement suffisamment motorisé pour un usage quotidien. Malheureusement, le confort de cette M Sport déçoit, tout comme son comportement routier, sans relief.