Cupra dévoile son deuxième modèle électrique : le Tavascan. Plus long que le Born, il joue la carte du SUV coupé, avec un design très affirmé. Elle monte jusqu’à 340 ch dans sa version la plus puissante. De quoi en faire un athlète ?
Les mauvaises langues diront que le Tavascan est au Born ce que la Volkswagen ID.5 est à l’ID.3 : une version allongée, relevée et vaguement « coupée ». Mais ce serait injuste…
Une Volkswagen, vraiment ?
Les deux modèles espagnols diffèrent visuellement bien plus que leurs deux cousins allemands entre eux, le Tavascan ayant une personnalité plus affirmée. Petit détail qui tue : les logos avant et arrière sont rétroéclairés. Cela s’est déjà vu chez Mercedes par exemple : la dernière tendance ?
Notre modèle d’essai en version VZ, la plus puissante et la plus haut de gamme, disposait également de jantes « cuivre » de 21 pouces, couleur préférée de Cupra qui permet de distinguer les modèles de la marque.
A l’intérieur, les différences sont encore plus flagrantes par rapport à sa petite sœur Born. Le tableau de bord Tavascan se pare d’une liaison à la console centrale baptisée « colonne vertébrale » par Cupra. L’effet visuel original est quelque peu gâché par la qualité du plastique qui le constituemais cela contribue à donner un aspect cockpit cohérent avec le positionnement du constructeur.
Cet élément s’étend ensuite latéralement et arrive sous les inserts décoratifs en cuivre, typiques de Cupra également à l’intérieur. L’ensemble présente bien visuellementn’eût été la qualité déjà évoquée du plastique central, d’autant plus dommage qu’elle soit si évidente. Le reste est plutôt soigné, y compris les contre-portes rétroéclairées : c’est plutôt sympa si on roule de nuit.
Un mode Cupra accessible en roulant
Comme sur les derniers Tiguan, l’écran tactile central atteint 15 pouces : c’est techniquement la même chose que chez Volkswagen, avec une bonne réactivité, un agencement revu et des possibilités de personnalisation (choix de raccourcis par exemple), mais avec une cosmétique propre à Cupra.
Devant le conducteur se trouve un autre écran, plus petit, indiquant des informations essentielles comme la vitesse, l’état de la batterie, l’autonomie, la position du « levier de vitesses », etc. En ajoutant l’affichage tête haute de série sur notre modèle d’essai, on retrouve trois zones d’affichage distinctes.
A noter que sur le volant, en plus du bouton Drive qui permet de choisir les modes de conduite, le bouton Cupra à droite met la voiture directement en mode Cupracelui qui est le plus dynamique (réponse de l’accélérateur, direction, suspension contrôlée, etc.).
Confortable et dynamique
A l’arrière, Les passagers bénéficient d’un espace pour les jambes parfaitement adéquatmême pour les personnes de grande taille, avec une bonne position assise, sans que les genoux ne montent trop haut. Cela dit, par rapport au Born, l’habitabilité ne semble pas meilleure pour les passagers.
En revanche, l’écart est bien plus important pour le coffre, qui passe de 385 à 540 dm3 selon Cupra : conforme à la catégorie (549 dm3 pour l’ID. 5, 520 pour le E-3008 par exemple) et digne d’une vraie voiture familiale.
Mais d’une Cupra, le conducteur attend un certain niveau de performances dynamiques. Alors que le Tavascan en version V est équipé d’un seul moteur électrique délivrant 286 ch aux roues arrière, notre VZ combine deux machines électriques de 340 ch et transmission intégrale.
L’engin passe de 0 à 100 km/h en 5,5 s selon Cupra (Volkswagen indique 5,4 s pour l’ID. 5 GTX avec la même puissance). Au volant, il pousse effectivement assez fort au démarrage, sans problème de traction grâce à la transmission intégrale, et même sur autoroute, la portée reste correcte jusqu’à environ 160 km/h.
Côté châssis, la plateforme MEB (la même que les ID. 3, ID. 5, Enyaq, Born, etc.) nous a habitués aux bonnes choses : c’est encore le cas ici. Malgré les roues de 21 pouces, le confort s’avère en effet de bonne qualité malgré des réglages plus fermes que sur l’ID ou l’Enyaq.
Au même prix que ses cousins
Le compromis est réussi, la voiture efficace et performante, mais il manque quelque chose pour parler d’agrément de conduite. Le poids élevé est la première cause : le Tavascan VZ pèse toujours plus de 2,2 t ! Mais aussi, ce train arrière est très sage et sans mobilité.
Revenons à quelque chose de plus trivial. Cupra annonce une autonomie de 512 km en moyenne WLTP sur notre modèle d’essai, probablement 400 km « en vrai » et un peu plus de 300 km sur autoroute. Le meilleur Tavascan est en réalité la version 2 roues motrices de 286 ch, équipée de la même batterie, qui promet 542 km WLTP, avec des performances forcément inférieures (6,8 s pour le 0 à 100 km/h selon Cupra).
La vitesse de charge plafonne à 135 kW. Un chiffre moyen, voire décevantd’autant que la Cupra Born VZ affiche 185 kW de puissance de charge, avec une batterie plus récente.
Enfin, notre modèle est vendu à 64 930 €, un prix logiquement similaire à celui de ses cousines : la Volkswagen ID. 5 GTX de 340 ch est proposée au prix de 65 400 € quand le Skoda Enyaq RS de même puissance atteint 63 590 €, même s’il s’agit de la même plate-forme, des mêmes moteurs et de la même batterie.
Le bilan de le journal automatique
Les performances dynamiques sont conformes à l’image de Cupra, en termes de performances et d’efficacité du châssis, même si l’agrément de conduite n’est pas au rendez-vous. Le supplément d’âme se retrouve dans le design. Contrat plutôt complet donc, malgré quelques détails à peaufiner…