Soixante ans depuis le 17 avril, la Ford Mustang se dote d’une septième génération profondément revue. La version la plus sauvage, appelée « Dark Horse », est savoureuse…
C’est à l’occasion du 60ème anniversaire de la légende américaine, organisé en avril dernier par le Mustang Club de France, à Poitiers, que le public français a pu découvrir le visage de la septième génération.
GT ou Dark Horse, à vous de choisir
Malgré un malus parfois supérieur à son prix de vente, il sera bel et bien commercialisé dans notre « cher » pays dès cet été. Au prix imbattable de 59 300 € pour le coupé GT (ajouter 4 500 € pour rouler en cabriolet) et 71 300 € dans le cas de la nouvelle version Dark Horse (coupé seulement), une excellente affaire…
Toutes deux disposent du V8 atmosphérique de 5 litres et de trains roulants similaires, mais assaisonnés différemment… Le moteur du « cheval noir » hérite d’éléments (vilebrequin forgé, bielles allégées, arbre à cames favorisant les hauts régimes) empruntés aux méchantes Shelby. GT350 et GT500.
Ajouter une transmission manuelle Tremec à 6 vitesses (à partir de la Mach 1), « plus courte » que la Getrag choisie pour la GT, radiateurs à huile supplémentaires ainsi qu’un aérodynamisme optimisé (aileron, jupes, spoiler) ; saupoudrer le tout d’un Différentiel Torsen autobloquantdes barres anti-roulis augmentées, un calibrage plus fin de la direction et une suspension contrôlée MagneRide (plus ferme par rapport à celle proposée en option sur la GT), et vous obtenez la Mustang parfaite pour prendre la piste… Un pur délice, qui permet de sprinter de 0 à 100 km/h en 4,4 secondes, et même d’atteindre 282 km/h !
Une bête noire faite pour la course…
Avec 453 chevaux et 540 Nm pour passer au sol, mais aussi 1 837 kg à déplacercette authentique muscle car est surtout attendue « au coin de la rue ». Amortissement contrôlé MagneRide élimine le roulis dans les viragestout en absorbant efficacement les déformations de la route.
Un regain de confiance qui repose aussi sur un train avant bloqué sur sa trajectoire, où la GT se laisse progressivement entraîner vers l’extérieur par le poids du V8 sur son train avant. Une motricité impeccable de plus, ce qui permet, grâce à l’excellent Pirelli PZero 19 pouces mais aussi au différentiel mécanique autobloquant, de coller l’accélérateur au plancher en sortie de virage sans avoir à serrer les fesses.
Même sur sol mouillé et avec un ESP plus permissif une fois l’un des trois modes « énervés » engagé (Sport, Circuit ou Dragster), le train arrière ne rentre jamais violemment en contact. Il faut déconnecter complètement les garde-corps pour retrouver le caractère sauvage d’une véritable propulsion « made in USA », lorsqu’on la pousse dans ses retranchements. Freinage? Assuré par étriers Brembo à quatre pistons à l’arrière (disques de 355 mm) et six pistons à l’avant (disques de 390 mm), il ne nous a jamais fait défaut.
…mais qui ne néglige pas le confort
L’immense écran central de 13,2 pouces abrite également une collection de menus permettant de configurer jusqu’à six programmes de conduite personnalisés (direction, suspension, ESP, réponse de l’accélérateur, son d’échappement), de chronométrer les départs arrêtés ou les temps au tour, et même d’afficher un tas de jauges supplémentaires pour jouer comme une voiture de course.
Rassurez-vous, le Dark Horse sait aussi se montrer civilisé, avec sa part d’équipement de confort (sellerie cuir, climatisation bi-zone, volant chauffant, sièges électriques chauffants et ventilés, chaîne hi-fi Bang & Olufsen), ses dernières aides à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif, surveillance des angles morts, AFIL actif, etc.) et ses équipements modernes des contenus numériques, connectés et généralement intuitifs à utiliser.
Des écrans que les designers n’ont malheureusement pas réussi à intégrer de manière suffisamment originale à notre goût. Pour le reste, pas de changements majeurs par rapport à la génération précédente : les superbes sièges Recaro restent en option (1 800 €), les sièges arrière sont toujours interdits aux adultesle coffre est profond mais peu accessible, et la finition, agréable dans l’ensemble, souffre encore problèmes mineurs de qualité et d’assemblage.
C’est aussi ça l’Amérique !