Le constructeur automobile français profite de l’annonce du rapprochement entre les deux géants japonais. Renault détient toujours 22% du capital de Nissan. Mais cette union pourrait accélérer l’éloignement des deux alliés.
Renault surfe sur la fusion Honda-Nissan en Bourse. ©AdobeStock-Xiongmao
Le groupe automobile français profite du projet de fusion entre Honda et Nissan. L’action Renault, qui détient toujours 22% du capital de Nissan, montait de 6% en première séance au lendemain de l’annonce de ce qui devrait constituer le futur numéro un mondial de l’automobile.
Plus de dix millions de voitures par an
C’est le journal japonais Nikkeï qui a révélé mardi 17 décembre 2024 que des discussions avaient débuté entre Honda et Nissan pour fusionner leurs activités. Cette refonte inclurait Mitsubishi et formerait une structure avec plus de dix millions de voitures par an.
Ce rapprochement serait aussi une nouvelle étape dans la distanciation des deux alliés, Renault et Nissan. Les deux constructeurs avaient redimensionné le périmètre de leur alliance en 2022, au terme d’un marathon de négociations et d’incompréhensions. Renault, qui détenait 44% du capital de Nissan, cède des blocs de capital.
Des partenariats industriels toujours en cours
Renault et Nissan continuent de collaborer en partageant des technologies et des plateformes. Les futurs Nissan vendus en Europe seront basés sur les plateformes CMF de Renault. Les Japonais participeront également à Ampere, la filiale dédiée aux activités d’électrification de Renault, en lui confiant la production d’une petite citadine électrique. Mais les deux alliés ne disposent plus de centrale d’achat, pilier des synergies entre eux. De plus, Renault n’a plus de pouvoir au sein du conseil d’administration de Nissan.
La fusion entre Honda et Nissan pourrait faire grimper le cours de l’action de cette dernière, dont le cours a été divisé par trois depuis la crise du Covid. Ce qui valoriserait automatiquement les dernières actions détenues par Renault. Pour l’heure, il est trop tôt pour évaluer les conséquences de cette fusion sur ce qui reste des partenariats entre Renault et Nissan.
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