Le plus grand fabricant d’électronique au monde serait en négociation avec Renault pour racheter sa participation dans Nissan. Foxconn souhaite diversifier ses activités dans l’automobile, secteur clé pour l’avenir de l’électronique. Mais Nissan, qui envisage désormais de fusionner avec Honda, a rejeté les avances du Taïwanais.
Nissan suscite le désir de Foxconn. ©Nissan
Depuis l’entrée de Xiaomi dans l’industrie automobile, on savait que les ingénieurs électroniciens avaient de grandes ambitions dans cette industrie. Le Taïwanais Foxconn n’avait pas caché cette envie et la fusion Honda-Nissan serait une excellente opportunité d’entrer par la grande porte dans cette industrie complexe et extrêmement compétitive. Le Taïwanais a ainsi démontré à plusieurs reprises sa volonté de racheter les 35% détenus par Renault dans Nissan.
Une entreprise gigantesque
Foxconn, qui compte jusqu’à un million d’employés dans le monde, est l’un des plus grands sous-traitants de pièces électroniques. Il est le principal assembleur de l’iPhone d’Apple, mais aussi d’autres appareils comme la PlayStation, et est fournisseur de grands noms comme Nintendo ou Hewlett-Packard.
L’électrification des automobiles est une opportunité lucrative pour les fabricants d’électronique comme Foxconn, car les pièces fonctionnent davantage via des logiciels et donc des pièces électroniques. C’est ainsi que le chinois Xiaomi, spécialiste des réseaux télécoms et fabricant de smartphones, a décidé de se lancer dans l’automobile avec un premier modèle, le SU7, déjà en production.
En 2022, Foxconn a présenté deux prototypes proches de l’industrialisation, une voiture de sport baptisée « Model B » et un pick-up « Model V ». Le groupe avait alors indiqué viser 5 % du marché mondial des voitures électriques en 2025. Soit une conquête de parts de marché en un temps absolument record.
Un transfuge de Nissan à la tête de la division automobile
Foxconn a créé une division de voitures électriques dirigée par un ancien employé de Nissan : Jun Seki. C’est lui qui est en discussions directes avec Renault, après avoir essuyé un refus de Nissan. Selon Les échosJun Seki aurait été vu il y a quelques jours à Paris pour soumettre sa proposition à la direction de Renault.
Selon Bloombergcette offensive de Foxconn pour prendre le contrôle de Nissan aurait été une des raisons qui aurait accéléré les discussions avec Honda. L’allié de Renault est aujourd’hui considéré comme une cible vulnérable avec un titre qui a perdu 40 % de sa valeur en 2024. Récemment, un fonds activiste singapourien est entré au capital avec une participation de 2,5 %.
Renault, qui souhaite se retirer de sa participation dans Nissan, a toutefois promis à son allié de ne pas entreprendre d’opérations qui déstabiliseraient le groupe ou qui s’apparenteraient à une manœuvre hostile.
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