Comme annoncé, le nouveau Peugeot 3008 est également disponible avec un « vrai » moteur micro-hybride de 136 ch… seulement ! Mais, plus léger que son double électrique, il entend quand même bousculer les références plus puissantes comme les Renault Austral et Volkswagen Tiguan. Un match à trois champions qui s’annonce serré.
Commercialisée en fin d’année dernière dans une version électrique de 210 ch, la nouvelle Peugeot 3008 la plus attendue des familles (car forcément la moins chère !) est bien celle équipée du nouveau moteur 1,2 l à hybridation douce de 136 ch dont nous disposons, enfin, aujourd’hui.
Cela nous a fait défaut lors de la précédente confrontation de SUV familiaux qui, les absents avaient toujours tort, s’est soldée par la victoire de la Renault Austral devant le tout nouveau Tiguan. Pour célébrer comme il se doit l’arrivée de ce 3008 dans sa motorisation la plus populaire, nous avons choisi de restreindre la sélection autour de lui pour ne faire appel qu’à ses adversaires les plus coriaces.
On retrouve donc le tenant du titre, la Renault Austral avec son moteur Mild Hybrid de 160 ch particulièrement homogène, et le Volkswagen Tiguan, également valeur sûre à l’échelle européenne.
Equipée de son 2.0 TSI de 150 ch désormais épaulé par la micro-hybridation, elle est plus puissante que la Peugeot mais aussi légèrement plus lourde de 54 kg, tandis que la Renault, avec ses 160 ch, affiche 50 kg de poids. moins sur la balance que le 3008 !
Comparaison inégale ? Rien n’est moins sûr ! L’expérience a déjà montré que le groupe moteur-transmission hybride Stellantis ne manque pas de brio, tout en soignant la consommation, qui reste encore l’argument déterminant au moment de passer en caisse !
La Peugeot 3008 devra de toute façon composer avec ce déficit de puissance… en attendant l’arrivée prochaine de la version hybride rechargeable de 195 ch (à partir de 42 990 €), mais ce sera une autre histoire…
Peugeot 3008 vs Renault Austral vs Volkswagen Tiguan : sur la route
Pour l’instant, admettons que les tests du E-3008 ont davantage mis en avant son confort que son dynamisme. Au point que nous, testeurs, ne reconnaissons pas la touche Peugeot. Il faut dire qu’avec ses 2 192 kg relevés sur notre balance, la version « tendance » repart avec un handicap de… poids !
Notre version hybride du jour, qui pèse 1 585 kg, passerait presque pour un poids plume. Et cela se ressent grandement au volant. Sans atteindre le dynamisme de la génération précédente de 3008, ni de l’Austral d’ailleurs, la nouvelle Peugeot, désormais très « style Stellantis » – comprenez prudent et sage – dégage un grand agrément de conduite.
Toujours confortable, il gagne en précision et est plus agréable à porter. Le moteur 3 cylindres est fidèle à sa réputation et atteint des performances qui ne sont guère loin de celles du Tiguan (32,1 s contre 31,6 s pour le Volkswagen à 1 000 m da), bien qu’il soit plus puissant.
Même la Renault n’arrive pas vraiment à décoller malgré son moteur de 160 ch. Autre avantage du SUV Sochaux : sa suspension souple lui permet d’être également très à l’aise sur route mouillée où ses pneus Michelin assurent une adhérence impressionnante. Rassurant lors d’une tempête estivale.
Ces conditions délicates brièvement rencontrées ont également permis de juger de l’efficacité de l’aide au maintien de voie de la nouvelle 3008 qui, contrairement au conducteur, distingue parfaitement les lignes en cas d’excès d’eau sur la route. . Bref, le Peugeot 3008 Hybrid fait plus que se défendre.
Pourtant, l’Austral, née pour être uniquement thermique – Renault séparant ses gammes, elle laisse au Scénic E-Tech la mission de barrer la route au E-3008 – attendait sereinement l’arrivée de son rival. Même sans le châssis 4Control, indisponible sur la version Mild Hybrid 160 ch, Renault affiche un dynamisme bienvenu.
Il se révèle précis en toutes circonstances et offre au conducteur une bonne connexion avec la route. Le feedback de l’essieu avant rassure lors d’une conduite plus dynamique. Mais ce tempérament a un prix à un moment ou à un autre, et c’est le confort qui en pâtit dans une certaine mesure.
L’amortissement reflète mieux les inégalités de la route à basse vitesse que celui du 3008 ou même du Tiguan. Mais ce phénomène s’estompe rapidement. Enfin, le travail sur les liaisons au sol apporte un bon compromis. Et la boîte CVT cache bien son jeu en évitant les excès souvent caractéristiques de son type en cas d’usage intensif.
Surtout, il démontre une grande douceur de fonctionnement, tandis que le moteur dispose de suffisamment de « place ». Cependant, malgré son avantage en puissance, l’Austral ne domine pas et n’est pas étincelante en performances. Aux redémarrages, il laisse même la main au Tiguan : ce dernier passe de 90 à 130 km/h en 9,2 s contre 9,3 s pour le Renault et 9,6 s pour le 3008.
La Volkswagen, déjà bien connue de nos services, joue sur la continuité et la sécurité, sans révolutionner le genre. Mais il rend tout de même les services attendus par les connaisseurs du modèle. Très rigoureux mais aussi plus lourd que ses adversaires, il affiche un comportement sage.
La suspension pilotée permet d’ajuster très finement les réglages (de trop dur à trop mou) du duo amortisseurs-suspension et de trouver le moelleux souhaité. Son montage pneumatique d’origine le rend cependant peu utile sur route mouillée avec une perte de traction rendant le train avant moins précis.
Peugeot 3008 vs Renault Austral vs Volkswagen Tiguan : la vie à bord
Dès l’instant où vous montez à bord, le nouveau 3008 impressionne ! Sa présentation très moderne a de quoi pousser les amateurs de voitures allemandes aux finitions soignées à reconsidérer leur position. L’écran de 21 pouces qui semble flotter au-dessus de la console est une claque face à ses concurrents de l’époque, pourtant pas très anciens.
Position de conduite soignée, lisibilité parfaite de l’instrumentation de bord (tout arrive !), finitions et matériaux de qualité, il devient difficile, au premier abord, de critiquer l’i-Cockpit de la 3008. Mais (il serait tellement beau !) à l’usage, l’ergonomie de l’interface n’est évidemment pas simple.
Les menus de la climatisation notamment, qui nécessitent des essais et des erreurs et ne facilitent pas un réglage rapide. Bon point cependant selon moi pour les i-Toggles, raccourcis tactiles configurables qui permettent d’accéder immédiatement à la page des aides à la conduite notamment pour pouvoir les déconnecter si besoin.
Si le i-Cockpit sans contexte constitue un cocon agréable, les places arrière ne sont pas des plus spacieuses, que ce soit en termes d’espace pour les coudes ou pour les jambes. Et contrairement aux concurrents, sa banquette fixe n’offre pas la même modularité. Avec 520 dm3, le coffre reste suffisant mais c’est le plus petit des trois.
Tout le contraire du Tiguan, qui brille toujours en matière d’espace intérieur. La Volkswagen possède, de loin, l’habitacle le plus spacieux du plateau, que ce soit à l’avant ou à l’arrière, et le meilleur volume de coffre (jusqu’à 730 dm3 contre 655 dm3 pour l’Austral).
Le Tiguan survole les débats en matière de vie à bord. Sérieusement construit, son tableau de bord met en avant un superbe écran et une position de conduite qui conviendra à chacun. Il n’en reste pas moins que le design, plus austère, donne une impression de moins de modernité que celui très innovant de la 3008.
Les menus du système embarqué proposent des raccourcis bienvenus pour accéder aux fonctions préférées du conducteur. Bon point également pour le volant sur la console centrale qui permet de changer de mode de conduite rapidement. Enfin, soulignons l’insonorisation pour citer en exemple, du ralenti aux vitesses sur autoroute.
Une fois de plus, l’Austral réussit à exercer son art du compromis et à s’insérer entre ses adversaires. Comme sur la Volkswagen, la présence d’une banquette coulissante permet de moduler l’espace de manière plus astucieuse. Le coffre est généreux et l’intérieur est bien conçu et assez convivial avec un écran vertical légèrement tourné vers le conducteur et parfaitement lisible.
Le système Google intégré est également le plus intuitif et le plus rapide des trois appareils multimédia. Tout comme le fonctionnement du petit levier de vitesses sur la commande de direction. Sur ce point, le switch présent sur le 3008 semble moins naturel à utiliser…
Peugeot 3008 vs Renault Austral vs Volkswagen Tiguan : budget
Ce n’est plus une surprise : le nouveau 3008 hybride n’est pas bon marché. Dans sa finition GT haut de gamme, commercialisée à partir de 42 990 €, elle est finalement proposée au même tarif que son twin électrique de 210 ch E-3008, « bonus » de 4 000 €, quand la version hybride 48 V ici présente est victime de une petite pénalité de 170 €.
Reste qu’avec une consommation vraiment raisonnable de 6,5 l/100 km en moyenne, il consomme plus d’1 litre de moins aux 100 km que l’Austral (7,6 l/100 km) et est encore plus économe que le Tiguan, qui paie sa grande masse et son « gros » 1,5 (tout est relatif !).
Elle avale ainsi 7,8 l/100 km : c’est beaucoup désormais et cela se répercute aussi sur le malus, qui s’élève à 1 446 € pour la Volkswagen (malus poids inclus). L’Austral fait les frais de sa transmission très douce mais peu énergivore et est surtaxée à hauteur de 818 €.
En fin de compte, la Volkswagen n’est décidément plus à la portée de toutes les bourses, même si sa valeur résiduelle plus élevée permet de trouver une place à la revente. Le match Budget est plus serré entre l’Austral et le 3008.
Le premier reste objectivement moins cher à équipement équivalent, mais il consomme plus que le Peugeot 3008 qui avance de solides arguments avec ce moteur essence à la fois suffisamment performant et économe, accordant, en outre, une autonomie de 846 km grâce à son réservoir de 55 litres. . litres. Le mariage parfait, en somme, entre le plaisir des véhicules sans plomb et l’autonomie digne d’un diesel…
Peugeot 3008 vs Renault Austral vs Volkswagen Tiguan : verdicts ?
Sur la route
- 1er : Renault Austral
- 2 ex-aequo : Peugeot 3008 & Volkswagen Tiguan
La vie à bord
- 1er : Volkswagen Tiguan
- 2es ex æquo : Peugeot 3008 & Renault Austral
Budget
- 1er : Renault Austral
- 2ème : Peugeot 3008
- 3e : Volkswagen Tiguan
Peugeot 3008 Hybrid 136 ch e-DCS6 GT : ses plus ?
- Présentation intérieure
- Confort de suspension
- Comportement en cours…
Peugeot 3008 Hybrid 136 ch e-DCS6 GT : ses inconvénients ?
- …mais toujours placide
- Sièges arrière
- Prix salés
Renault Austral Mild Hybrid 160 ch auto Techno Esprit Alpine : ses plus ?
- Comportement précis
- Présentation
- Homologation mécanique
Renault Austral Mild Hybrid 160 ch auto Techno Esprit Alpine : ses inconvénients ?
- Consommation
- Performance moyenne
- Gigue à basse vitesse
Volkswagen Tiguan 1.5 eTSI 150 ch DSG7 R-Line : ses plus ?
- Habitabilité
- Comportement calme
- Volume du coffre
Volkswagen Tiguan 1.5 eTSI 150 ch DSG7 R-Line : ses inconvénients ?
- Consommation
- Tarifs
- Gigue à basse vitesse
Le choix de le journal automatique : Renault Austral
Avec ce moteur, le nouveau 3008 monte dans notre estime. La présentation réussie et le confort de suspension sont également à son actif. Mais la concurrence ne lui rend pas service.
Le Tiguan reste certes cher mais son habitabilité reste une référence dans la catégorie, et l’Austral, très homogène, brille sur presque tous les tableaux et conserve ainsi sa première place sans trop forcer son talent.
Essai – Peugeot 3008 vs Renault Austral vs Volkswagen Tiguan : en chiffres
Retrouvez notre essai comparatif entre les Peugeot 3008, Renault Austral et Volkswagen Tiguan dans le journal automatique n°1164 le 25/07/2024.