Après la démission de Carlos Tavares dimanche 1er décembre, le groupe Stellantis va devoir faire face à de nombreux défis et prendre des décisions critiques.
Chez Stellantis, le départ de Carlos Tavares, confirmé dimanche 1er décembre, n’est pas la solution à tous les problèmes. Le groupe devra faire face à plusieurs défis. Explications.
Stellantis : la nouvelle direction aura du pain sur la planche
Baisse des ventes et récupération des marges : Carlos Tavares a été évincé de Stellantis à un moment où le groupe doit prendre des décisions critiques.
Tout d’abord, le patron par intérim de l’entreprise franco-italo-américaine, l’héritier des fondateurs de Fiat, John Elkann, était lundi au ÉTATS-UNIS. Dans ce pays, traditionnel distributeur automatique de groupeles concessionnaires continuent de souffrent de stocks excédentaires. Mais aussi voitures qui ne le fait pas pas vendre.
Par ailleurs, les relations avec les salariés sont tendues et des grèves sont prévues dès début 2025. Ainsi, le très puissant syndicat UAW, très critique à l’égard de Carlos Tavares, réclame notamment la réouverture de l’usine de Belvidere (Illinois). Cela est arrêté depuis 2023.
Par ailleurs, dans FranceStellantis avait assuré fin novembre qu’aucune usine ne fermerait à court terme. Mais le la production doit baisser de 20% en 2025 pour s’adapter au ralentissement du marché européen. Dans ItalieJohn Elkann fera de son mieux tourner la page de la relations tumultueuses par Carlos Tavares avec le gouvernement de droite et d’extrême droite par Giorgia Meloni. Il n’a pas caché son soulagement après l’annonce de son éviction.
Des relations à apaiser et une transition vers l’électrique à réaliser
Rome a reproché à Carlos Tavares d’avoir délocalisé la production de Stellantis vers des pays à bas coûts. Et cela au détriment des usines italiennes, où les salariés disposent d’une série de périodes de chômage technique par manque de travail. Par ailleurs, depuis la fusion entre Peugeot-Citroën et Fiat Chrysler en 2021, les effectifs de Stellantis en Italie ont été réduit de plus de 10 000 personnes, à environ 40 000.
Par ailleurs, un nouvelle table ronde réunissant gouvernement, syndicats et Stellantis est déjà prévue le 17 décembre à Rome. Une réunion à laquelle il faut assister Jean-Philippe Imparato, directeur Europe groupe élargi.
Pressé par le gouvernement italien, Carlos Tavares s’est engagé en juillet 2023 à porter la production à un million d’unités d’ici 2030. Un objectif qui semble désormais hors de portée.
Enfin, toujours en Italie, John Elkann est attendu en une autre question épineuse. En effet, Rome un remis en question le plan européen limitant Émissions de CO2 pour les constructeurs automobiles. Mais aussi le passer au tout électrique programmé pour 2035. Ces projets ont au contraire été défendus par Carlos Tavares.