Le constructeur chinois continue d’enrichir sa gamme avec un septième véhicule : le Sealion 7. Bien qu’efficace sur le papier, cette version SUV de la berline Seal, modèle le plus vendu de BYD en France, manque de dynamisme.
Le BYD Sealion est le septième modèle du constructeur disponible en France. ©BYD
Le segment D des SUV électriques est le segment privilégié des constructeurs chinois, avec en ligne de mire le Tesla Model Y. En dehors de MG, tous ceux qui s’intéressent au marché européen proposent donc ce type de modèle. Ils ont cependant du mal à percer en Europe, et particulièrement en France, à l’exception de Tesla.
Cela n’empêche pas BYD d’arriver avec le Sealion 7, la version SUV de sa berline Seal et concurrent direct du XPeng G6, en attendant l’arrivée possible d’autres acteurs comme Chery ou Seres dans les prochains trimestres.
Le Sealion 7 est donc un SUV 100 % électrique mesurant 4,83 m de longueur, soit 3 cm de plus que la berline. Avec un empattement de 2,93 m, il offre une très bonne habitabilité, une des caractéristiques des modèles chinois. Son volume de coffre de 520 litres, complété par un coffre très pratique frunk de 58 litres pour ranger les câbles, vous permet d’établir vos ambitions familiales.
Comme sur les modèles haut de gamme de BYD, l’intérieur est soigné, la qualité est au rendez-vous et on retrouve l’écran central de 15,6 », qui pivote à 180°, particularité du constructeur. Comme beaucoup de voitures électriques, on se perd dans les sous-menus pour régler les différentes aides à la conduite, toujours aussi intrusives.
La gamme Sealion 7 (la filiale française n’a pas pu expliquer la raison de ce « 7 » dans le nom de la voiture) est composée de trois finitions qui correspondent à un couple moteur/batterie/type de traction.
Uniquement en propulsion, le premier, Confort, est équipé d’un moteur de 230 kW (312 ch) alimenté par une batterie maison à lamelles LFP embarquée dans le châssis de 82,5 kWh.
Deux piles
Cette même batterie équipe la version Design AWD qui, comme son nom l’indique, est à transmission intégrale, car elle reçoit un moteur de 160 kW (217 ch) sur le train avant, pour une puissance totale de 390 kW (530 ch). Enfin, la version Excellence AWD conserve la même puissance, mais profite d’une batterie de 91,3 kWh dont la puissance de charge est de 230 kW, contre 150 kW pour la batterie la moins puissante.
Cela permet un temps de recharge (10-80%) en seulement 24 secondes et une autonomie de 502 km. Pour finir sur la partie technique, BYD annonce que son moteur tourne jusqu’à 23 000 tr/min, ce qui en fait le moteur le plus rapide au monde sur un véhicule produit en série, tandis que le SUV dispose de la technologie V2L. (vehicle-to-load), encore très rare sur les voitures électriques.
Les productions BYD offrent le meilleur et le pire. Et dans le cas du Sealion 7, qui se présente comme un véhicule sportif, c’est plutôt du moins bon côté. Le véhicule est typiquement confort, une sensation renforcée par un amortissement à fréquence variable, un peu dans le même esprit que ce que propose Citroën.
Mais le dynamisme a été oublié. Le châssis est vite poussé dans ses limites, ce qui empêche de profiter pleinement de la puissance et du couple des deux moteurs. Si le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes est une information importante pour le marketing chinois, elle n’est pas attractive pour la plupart des consommateurs européens.
Un prix pas si bien positionné
Car le Sealion 7 est finalement un pur produit chinois. Bien qu’efficace sur le papier, hautement technologique, généreux en équipements et en habitabilité, il ne répond pas aux attentes des automobilistes de ce côté de la planète, qui recherchent des véhicules plus compacts et dotés de meilleures performances dynamiques. Surtout, ce n’est pas bon marché.
A partir de 46 990 euros, le Sealion 7 est 4 000 euros plus cher que son principal concurrent chinois, le XPeng G6 (42 990 euros), qui a eu le bon goût de s’aligner sur le Tesla Model Y, bonus compris. Certes, c’est quelques milliers d’euros moins cher que les Volkswagen ID.5 et Skoda Enyaq, qui dépassent les 50 000 euros. Mais l’aura de BYD n’est pas celle des constructeurs européens. Du moins, pour l’instant.
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