Des milliers d’employés de Volkswagen ont déclenché une grève dans les usines allemandes du groupe, se disant prêts à un conflit social majeur pour empêcher des licenciements chez le constructeur.
Alors que Volkswagen envisage toujours des fermetures d’usines et des licenciements, de nombreux salariés du groupe ont entamé une grève pour tenter de forcer la direction à se plier et à faire pression sur les négociations.
Volkswagen : « Vous voulez la guerre, nous sommes prêts »
De la des milliers d’employés la Volkswagen ont désengagé Lundi 2 décembre dans les usines allemandes du groupe, affirmant prêt à un conflit social majeur. Et ce pour éviter des licenciements chez le constructeur en crise.
« Vous voulez la guerre, nous sommes prêts »a déployé une banderole dans la foule des salariés mobilisés à Hanovre (nord). C’est l’un des neuf sites du pays où des arrêts de travail ont été observés pendant plusieurs heures.
Avec ça premier coup « avertissement », le syndicat de la métallurgie IG Metall entend faire pression sur la direction du premier constructeur automobile allemand et européen qui envisage de fermer des usines. Mais aussi des licenciements massifs. Et ce pour restaurer sa compétitivité.
Par ailleurs, au siège de Volkswagen à Wolfsburg (nord), la présidente du puissant comité d’entreprise, Daniela Cavallo, s’est adressée aux grévistes, dénonçant une « vente par découpage du site industriel allemand ». Alors lundi, 66 000 salariés se sont mis en grèveselon IG Metall, sur le 120 000 Volkswagen en Allemagnela marque phare du groupe, également la plus en difficulté.
Les discussions sont actuellement dans l’impasse
C’est la première étape d’un mouvement social qui pourrait prendre des proportions sans précédent. Et cela si la direction et les représentants du personnel ne parviennent pas à s’entendre sur des mesures de restructuration. Symbole des difficultés de l’industrie allemande, la crise chez Volkswagen prend une résonance particulière en pleine campagne pour les législatives du 23 février dans la plus grande économie d’Europe.
IG Metall a dit prêt pour un conflit social comme l’Allemagne «Je n’en ai pas vu depuis des décennies». En effet, selon le syndicat, Volkswagen envisage de fermer trois usines en Allemagne. Ce serait une première dans ses 87 ans d’histoire. Le constructeur dispose de dix sites de production dans le pays et emploie environ 300 000 personnes.
Pour rappel, la firme de Wolfsburg avait annoncé en septembre préparer un plan d’économies drastique. Et ce pour réduire ses coûts de plusieurs milliards d’euros dans ses usines allemandes. « Il faut réduire nos capacités »réaffirmait Thomas Schäfer, patron de la marque VW, en novembre.
De plus, trois séances d’échanges entre la direction et le syndicat a eu lieu, sans résultat. Les deux parties se retrouveront le 9 décembre à Wolfsburg pour un quatrième tour négociations.
Enfin, un comité d’entreprise se tiendra mercredi au siège du groupe. Et ce en présence du PDG de Volkswagen et du ministre allemand du Travail.