Les députés conservateurs du PPE, groupe majoritaire au Parlement européen, réclament un assouplissement de l’interdiction de vente de véhicules thermiques neufs en 2035. Ils mettent en avant la crise à laquelle est confronté le secteur automobile.
Jens Gieseke, député européen PPE, défend une « approche réaliste de la transition verte ». ©Union européenne 2024-Source : PE
Quelque chose de promis, quelque chose de dû. Ce mercredi 11 décembre 2024, les députés du premier groupe au Parlement européen, le PPE, réclament un allègement de l’interdiction de vente de voitures neuves équipées d’un moteur thermique prévu à partir de 2035. Une demande qui fait suite à une promesse de campagne. campagne du groupe de droite lors des élections européennes de juin 2024. Pour rappel, le PPE est principalement représenté par la CDU allemande, défenseur des moteurs thermiques, en pleine campagne outre-Rhin pour les élections législatives de 23 février 2025.
Une position en faveur de l’industrie automobile, dont de nombreux acteurs ont annoncé des milliers de suppressions d’emplois ces derniers mois. Un phénomène qui touche des constructeurs comme Volkswagen ou Ford, mais aussi des équipementiers, comme Bosch, Valeo, Schaeffler et Michelin.
Le projet du PPE pour « sauver l’industrie automobile«
Le PPE défend « une approche réaliste » de la transition verte, a déclaré l’eurodéputé allemand Jens Giesekeen présentant la stratégie de son groupe à Bruxelles »pour sauver l’industrie automobile européenne » et ses environ 14 millions d’emplois. Le plan, approuvé par les élus du groupe mercredi 11 décembre 2024, prévoit « renouer avec la neutralité technologique« , c’est-à-dire faire de la place, même après 2035, à certaines motorisations thermiques permettant d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de CO2 des véhicules.
Une des pistes avancées est celle des carburants de synthèse, une technologie controversée encore en développement, qui consisterait à produire du carburant à partir du CO2 issu d’activités industrielles. Le PPE appelle également la Commission européenne à «éviter d’imposer des amendes » aux constructeurs en cas de non-respect des objectifs de réduction des émissions de CO2 en 2025, une demande insistante du secteur.
Déjouer les véhicules électriques chinois pour sauver les constructeurs européens
Le président de la Commission européenne Ursula von der Leyen une promesse jusqu’en novembre 2024 a « dialogue stratégique » sur l’avenir de l’industrie automobile. Elle a déjà mis en place cette année une taxe supplémentaire, pouvant aller jusqu’à 35 %, sur les voitures fabriquées en Chine, après une enquête montrant que ces véhicules bénéficiaient de subventions publiques créant une concurrence déloyale.
« Trouver une solution pour 2025 est très urgent« , a exigé le patron de Renault mardi 10 décembre 2024, Luca de Meoqui présidait jusqu’à aujourd’hui l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), le lobby du secteur. Les constructeurs européens ont investi massivement dans le développement des voitures électriques, mais ils peinent à écouler leur production. Les prix de ces véhicules restent prohibitifs pour de nombreux automobilistes, et les concurrents américains (Tesla) et chinois, en avance sur ce marché, leur prennent des parts de marché. (Avec AFP)
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