Pour booster les immatriculations de nouvelles voitures électriques, l’Espagne avait adopté un système d’aide à l’achat. Prolongé de six mois, le plan Moves III n’est pas encore certain d’être prolongé jusqu’en 2025, au grand désarroi des distributeurs.
Marta Blázquez, présidente de Faconauto, l’association espagnole des concessionnaires. ©Faconauto
Les prochains jours seront certainement décisifs en Espagne. Selon Marta Blazquezprésident de Faconauto, l’association des concessionnaires, le programme gouvernemental de soutien à l’achat de voitures électriques pourrait prendre fin le 31 décembre 2024.
Lors de la huitième édition de l’Observatoire du véhicule d’occasion, organisée par Faconauto, le président s’est exprimé à la tribune. Elle a alors annoncé que « des discussions ont lieu, mais il n’est pas sûr que le plan Moves se poursuive en 2025« , selon nos confrères de La Tribune de l’automobile. Une déclaration qui sonne comme un avertissement au monde de la distribution.
Pour Marta Blázquez, l’enjeu est de taille. Implicitement, cela menace de ne pas atteindre la part de marché nécessaire avec les véhicules électriques. Exigé par les normes d’émissions CAFE, les constructeurs pourraient alors être contraints de bloquer les ventes de voitures thermiques pour ne pas s’exposer à des sanctions trop fortes, suggère le président de Faconauto.
Plus tard dans son discours, elle a encouragé la mise en œuvre de nouveaux programmes de rénovation qui dynamiseraient le marché et incluraient toutes les motorisations, comme celles en vigueur en Galice, en Cantabrie ou à Madrid, au niveau municipal et régional. .
Aide aux sinistrés de Valence
Le programme d’aide à l’acquisition de véhicules électriques, Moves III, a été déclenché en 2023. Il devait initialement se terminer en juillet 2024. Mais à l’issue des négociations, le gouvernement espagnol a décidé de le poursuivre jusqu’à la fin de l’exercice en cours. .
Pour l’achat de tout véhicule « zéro émission », qu’il soit électrique ou à hydrogène, Moves III prévoit une aide pouvant aller jusqu’à 7 000 euros pour un véhicule utilitaire de moins de 3,5 t. Le bénéficiaire a même droit à 2 000 euros supplémentaires de prime à la casse pour un véhicule de catégorie M1 ou N1.
Mais le gouvernement espagnol ne dispose pas de ressources extensibles. Et pour aider les sinistrés de la région de Valencia à retrouver leur mobilité, il a mis la main à la poche. En plus d’augmenter de 20 % l’indemnisation des véhicules détruits, le ministère de l’Industrie accorde jusqu’à 10 000 euros pour financer l’achat d’une voiture d’occasion, sans préférence technologique.
Certains se souviendront qu’en septembre, par l’intermédiaire de Ganvam, des distributeurs espagnols avaient fait une demande. Ils ont proposé de réintroduire une prime à la casse pour inciter les consommateurs à échanger un véhicule thermique vieillissant contre un exemplaire électrique tout neuf.
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