Derrière un look modernisé, la Peugeot 208 booste son petit 3 cylindres à micro-hybridation, y compris sur la version d’entrée de gamme 100 ch. La nouvelle combinaison moteur électrique/boîte de vitesses à double embrayage qui l’accompagne est gagnant-gagnant.
Inutile de présenter la 208 ! C’est la Peugeot la plus vendue et même, selon les mois, semestres ou années considérés, la numéro un des ventes françaises voire européennes. Bref, une star, qui fait le nécessaire pour le rester. Fin 2023, elle rafraîchit son look. A peine, juste assez !
Une petite touche de rose sur les joues qui prend la forme d’une nouvelle façade caractérisée par trois longues griffes lumineuses verticales sous les optiques. Une « signature », comme « ils » disent désormais, en accord avec les feux arrière, eux aussi modifiés. Il accompagne cela des grands classiques d’un restylage qui se respecte : de nouvelles jantes, des badges au graphisme modernisé, de nouvelles couleurs de carrosserie et, à l’intérieur, quelques fioritures technologiques.
Toutes les versions reçoivent l’écran tactile central de 10 pouces. En revanche, l’affichage 3D des informations embarquées sur le i-Cockpit 10 pouces reste l’apanage de la livrée GT, tout comme les phares full LED. Notre version d’essai Allure en est dépourvue, mais honnêtement, ce n’est pas forcément une mauvaise chose pour la lisibilité des informations embarquées sur l’i-Cockpit. En 3D, le tout est un peu accrocheur.
La 208 ne change pas seulement la forme, elle soigne également le fond. Peut-être même plus ! Si l’E-208 électrique double la mise avec une seconde version de 156 ch équipée d’une batterie de 51 kWh enfin capable de rivaliser avec les concurrents, c’est surtout l’arrivée de motorisations micro-hybridées qui retient l’attention.
Un ensemble mécanique, inauguré par la précédente 3008 en fin de carrière dans sa version 136 ch, que la nouvelle reprend bien entendu et que la 208 a l’autorisation d’emprunter pour superviser sa gamme thermique et pour comparer avec la Renault 145. ch E-Tech et Toyota Yaris de 130 ch.
Pour sa citadine, Peugeot applique le même principe sur la variante 100 ch du 3 cylindres PureTech. Pour être associé à la nouvelle transmission à double embrayage e-DSC6 (fournie par Punch Powertrain), qui intègre le moteur électrique de 28 ch et 55 Nm de couple sur lequel repose cette micro-hybridation, le 1.2 PureTech a été entièrement revu. grenier.
Il reçoit un turbo à géométrie variable et une nouvelle chaîne de distribution (histoire de dire adieu au problème de fiabilité) et adopte un fonctionnement selon le cycle Miller pour gagner en efficacité : rien que ça !
Le principe repose également sur une architecture électrique 48 V et une batterie lithium-ion de 0,432 kWh qui stocke l’énergie récupérée au freinage pour ensuite la redistribuer lors de la charge.
Peugeot 208 hybride : une tonicité étonnante
Après un démarrage silencieux en mode électrique, la 208 fait preuve d’une tonicité étonnante. L’augmentation du couple et de la puissance du moteur électrique lui donne énormément de puissance.
A l’accélération comme à l’accélération, l’Hybrid e-DSC6 de 100 ch (son petit nom !) fait chuter les temps au tour par rapport à l’ancienne version PureTech de même puissance équipée de la fameuse transmission automatique EAT8.
Le nouveau gagne 1,2 s au 0 à 100 km/h et au kilomètre départ arrêté : ce n’est pas rien ! En fait, elle n’est pas loin d’égaler les performances de l’ancienne 208 PureTech de 130 ch, remplacée pour sa part par l’Hybride de 136 ch évoquée plus haut. Ces gains sont d’autant plus significatifs qu’ils s’accompagnent d’une baisse significative de la consommation.
En moyenne, le nouveau économise 1,2 l/100 km (5,4 l contre 6,6) et jusqu’à 2 l/100 km en ville (5,2 l contre 7,2) : pas rien, oui ! Surtout pour une citadine qui n’aime rien de plus que se faufiler dans les petites rues.
Sur autoroute, le bénéfice est forcément moins important mais atteint tout de même 0,7 l/100 km, grâce notamment à l’intervention du mode roue libre, à condition d’adopter une conduite souple et de lever le pied de l’accélérateur. dès que possible.
Avec son réservoir de 44 litres, la 208 prend même des airs de grande voyageuse, assurant une autonomie de plus de 800 km qui renvoie sa sœur électrique sur les rails d’un trajet Paris-Marseille. Elle consomme bien entendu nettement plus que la première de sa catégorie : la Toyota Yaris 116h (4,8 l/100 km en moyenne).
Rappelons cependant que cette dernière est une « full hybrid », équipée d’un moteur électrique plus puissant et d’une transmission à variation continue qui ne fait pas l’unanimité, tandis que la nouvelle boîte à double embrayage et 6 rapports de la 208 se joint à la fête !
Certes, elle n’offre pas autant de douceur d’utilisation que l’ancienne transmission à convertisseur 8 rapports utilisée jusqu’à présent, mais elle est réactive et peu sujette aux à-coups. Les interventions du moteur électrique ne sont pas non plus totalement transparentes : elles se manifestent par un léger sifflement qui, avec beaucoup d’imagination, rappellerait presque les turbos d’antan !
Cette mécanique ludique est d’autant plus agréable qu’elle est toujours idéalement servie par un châssis finement réglé. Celui-ci affiche toujours un excellent équilibre malgré les quelques kilos pris au passage.
Peugeot 208 : sa compacité et sa maniabilité en font un « outil » très pratique
La 208 continue de récompenser son conducteur avec une belle touche d’agilité, tout en lui offrant un bon confort. En ville, sa compacité et sa maniabilité en font un « outil » très pratique ! Cependant, tout n’est pas parfait. Si la présentation intérieure et le fameux i-Cockpit n’ont pas pris une ride, ils ne plaisent décidément pas à tout le monde.
Le débat reste ouvert entre ceux qui vantent cet agencement plutôt original, incarné par le petit volant et la position relevée des compteurs, et ceux qui… n’arrivent pas à s’y faire ! Après tout, personne n’est obligé d’accepter de conduire avec le volant sur les genoux, sinon il ne pourra pas lire les informations de bord.
La 208 manque également encore d’un peu de confort aux places arrière. Enfin, fait assez rare pour être souligné, cela ne force pas les prix. Attention, n’exagérons rien : ce n’est pas donné, mais Peugeot n’a pas trop profité des changements apportés pour alourdir la facture.
Ce moteur est accessible à partir de 23 550 € et 25 450 € dans la livrée Allure de notre essai, avec un équipement de série déjà assez complet. Sur cette finition, le prix n’est pas vraiment en hausse par rapport à l’ancienne 208 PureTech 100 ch EAT8, qui serait désormais pénalisée par un petit malus. Une punition à laquelle la nouvelle échappe, bien sûr !
Peugeot 208 Hybride 100 ch e-DSC6 Allure : ses atouts ?
- Consommation
- Représentations
- Autorisation de conduire
Peugeot 208 Hybride 100 ch e-DSC6 Allure : ses inconvénients ?
- Visibilité du i-Cockpit
- Transmission plus brutale
- Habitabilité arrière
Le bilan de le journal automatique : 4/5
Plus performante, toujours aussi agréable à conduire et moins gourmande, la 208 Hybrid 100 ch e-DSC6 remplace avantageusement son prédécesseur sans micro-hybridation. Si certains regretteront la douceur de la transmission EAT8, 2 l/100 km de moins en ville, c’est clair.
Retrouvez notre essai de la Peugeot 208 Hybrid 100 ch e-DSC6 Allure dans le journal automatique n°1159 le 16/05/2024.