Plusieurs syndicats de Stellantis et de l’industrie automobile se sont félicités, lundi 2 décembre, du départ du directeur général du groupe, Carlos Tavares.
Dimanche 1er décembre au soir, Carlos Tavares a annoncé, contre toute attente, sa démission avec « effet immédiat » de son poste de PDG de Stellantis. Depuis, les réactions ont été nombreuses, notamment de la part des syndicats du groupe et de certains gouvernements. Aperçu.
Carlos Tavares laisse derrière lui le « chaos » selon un syndicat américain
Lundi 2 décembre, plusieurs syndicats de Stellantis et de l’industrie automobile se sont félicités du départ du directeur général du groupe, Carlos Tavares, critiqué pour ses méthodes de gestion acharnées.
Ainsi, pour rappel, le conseil d’administration du groupe, propriétaire notamment des marques Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler, Opel, Lancia et Jeep, a a accepté à l’unanimité la démission dimanche 1er décembre « avec effet immédiat » du leader portugais. « Pour le bien de l’entreprise, nous étions arrivés au point où nos chemins devaient se séparer »a déclaré le président de l’entreprise, John Elkann, dans un message vidéo adressé aux employés. Il a également estimé que l’intérêt pour « à long terme » du groupe doit être privilégié.
Pour en revenir aux syndicats, Shawn Fain, directeur du puissant syndicat américain United Auto Workers (UAW), s’est félicité « et pas important dans la bonne direction« . Et ceci pour « une entreprise qui a été mal dirigé et une main-d’œuvre maltraitée »dans un message publié par la chaîne CNBC. Selon lui, Carlos Tavares laisse derrière lui « un chaos fait de licenciements douloureux. Et des véhicules trop chers abandonnés dans les parkings des concessionnaires. ».
Quelles réactions en France ?
En France, où l’État est actionnaire de Stellantis, un une source gouvernementale s’est au contraire félicitéeprès du‘AFPun leader qui « aura dirigé dans 10 ans à la tête du groupe le rachat d’Opel. Puis le fusion de PSA et Fiat Chrysler Automobiles en 2021, après avoir géré des perturbations majeures lié à la crise Covid« . Stellantis peut « renforcer encore son empreinte industrielle française et européenne. Dans un contexte de forte concurrence internationale dans l’industrie automobile », a cependant ajouté cette source.
De son côté, la section Force Ouvrière (FO) de Stellantis a condamné un « décision hâtive ». Celui-ci « fragilise l’ensemble de l’entreprise et ses milliers de salariés ». De plus, le groupe « Un véritable paquebot industriel a plus que jamais besoin d’un capitaine fort et visionnaire pour traverser cette tempête économique et stratégique »a souligné le syndicat français.
« Quoi inquiète les salariés aujourd’hui, Carlos Tavares a visiblement été poussé à la démission. Et il n’y a pas de plan B« , assuré,AFPPhilippe Pétry, délégué syndical CFDT à l’usine de Metz-Borny.
Carlos Tavares « avait défauts, qualités, mais c’était un industriel. Il a orienté l’entreprise vers l’électricité. Quel sera le vision de sont remplaçant ? C’est le gros point d’interrogatoire« » a encore déclaré ce dernier à nos confrères.
Enfin, du côté du CGTles réactions sont plus radical. « Carlos Tavares n’est pas rien à redire. Et aucun travailleur ne regrettera« un chef « qui a massacré des emplois et détruit des milliers de familles ». « Par contre, quel sera le chèque pour son montant de départ ? 50 millions ? 100 millions ?» a demandé le syndicat français.