Volkswagen se prépare à éliminer plus de 35 000 postes en Allemagne d’ici 2030. Cette décision s’accompagne d’une réduction significative de sa production nationale, tout en préservant ses usines. Le 23 décembre, le directeur général de Volkswagen, Oliver Blume, a révélé un accord social après trois mois de négociations difficiles avec le syndicat IG Metall, qui ont inclus deux grèves.
Cet accord stipule que Volkswagen supprimera 35 000 emplois, soit près de 30 % de sa main-d’œuvre actuelle. Parallèlement, la marque va réduire sa production d’environ 730 000 véhicules dans un nombre de ses dix sites de fabrication. Toutefois, aucune fermeture d’usine ni licenciement économique ne sera nécessaire, grâce à cet accord trouvé avec le syndicat. Les salariés ont également été rassurés que les départs seront volontaires, de nombreux employés prenant leur retraite sans remplacement.
Thorsten Gröger, représentant d’IG Metall, a mis en avant que cet arrangement assure la pérennité des emplois tout en permettant des investissements futurs. Il a précisé : « Aucune usine ne fermera, et les licenciements économiques sont exclus », confirmant ainsi l’engagement des parties à maintenir les emplois.
Persistence de défis à relever
En septembre, Volkswagen a déstabilisé le marché en annonçant une restructuration qui aurait pu engendrer des fermetures d’usines. IG Metall a rejeté cette perspective. La réputation de la marque est affectée par une baisse des ventes et une concurrence intense, notamment en provenance de fabricants chinois sur son marché principal, la Chine. Selon Oliver Blume, cet accord représente « une bonne nouvelle pour Volkswagen », mais il reconnaît qu’il reste encore un long chemin à parcourir, notamment en ce qui concerne la réduction des coûts.
Blume appelle également à un soutien gouvernemental tout en soulignant la nécessité d’une stratégie d’économies sur le long terme. Il a insisté sur l’importance de créer « des conditions politiques favorables » pour permettre à l’industrie allemande de surmonter la crise actuelle. Enfin, il a déclaré avec conviction que « l’Allemagne a besoin d’un renouveau pour sortir de la stagnation et retrouver une croissance rapide », dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung.