Nouvel homme fort de la présidence Trump, Elon Musk profitera de son passage à la Maison Blanche pour faire avancer ses intérêts autour des voitures électriques et de la conduite autonome, dont Tesla est l’un des fervents défenseurs.
Arrivé premier à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, Donald Trump reviendra à la Maison Blanche le 20 janvier 2025date de son investiture, pour un second mandat.
Donald Trump et Elon Musk, nouveau duo inséparable
Une victoire contre Kamala Harris que le milliardaire américain doit beaucoup à un autre homme, multimilliardaire : Elon Musk ! L’homme d’affaires sud-africain, patron de Tesla, SpaceX, Neuralink et The Boring Company (Hyperloop), possède une fortune estimée à 348 milliards de dollars, ce qui fait de lui l’homme le plus riche de la planète. Et, en tant que proche conseiller de Donald Trump, Musk lui en a fait profiter en lui injectant du 270 millions de dollars pour financer sa campagne et influencer les urnes. Un « coup de pouce » qui n’est pas sorti de nulle part, puisqu’en échange Elon Musk a obtenu un poste au sein du gouvernement Trump. Il présidera une commission chargée de « l’efficacité gouvernementale », un organisme pour l’instant assez vague dont l’objectif principal sera de réduire les coûts dans toutes les organisations étatiques. Trump et Musk ont ceci en commun : ils sont des « tueurs de coûts ». Mais, outre ses nouvelles fonctions, Musk profitera surtout de son passage à la Maison Blanche pour faire les yeux doux à Donald Trump et servir ses intérêts. Parmi eux : la négociation de la fiscalité et des textes juridiques autour des voitures électriques et de la conduite autonome, fers de lance de Tesla…
Voitures électriques et conduite autonome
Selon l’agence de presse Reuters, Donald Trump s’apprête en effet à supprimer le crédit d’impôt offert pour l’achat d’une voiture 100% électriquemis en place par Joe Biden et coûté 7 500 $. De là à dire que Musk lui en a suggéré l’idée, il faut rester prudent, puisque Trump a toujours été un fervent défenseur des énergies fossiles, et un climato-sceptique avéré pour qui la voiture électrique représente le rêve anti-américain. Eh bien, Musk pourra encore se réjouir, puisque la fin de cette aide précieuse affaiblir ses concurrentsnotamment Ford et General Motors, qui avaient déjà du mal à vendre leurs modèles électriques. Un autre gros « cadeau » de Trump à Musk : la suppression d’une loi encadrant la conduite autonomedont Tesla est l’un des fervents représentants avec son Autopilot et son FSD (Full-Self Driving). Depuis 2021, la NHTSA (l’agence américaine de sécurité routière) ouvre systématiquement une enquête en cas d’accident impliquant un véhicule autonome. Et sur les 1 500 inscrits, 90 % d’entre eux impliquaient une voiture de marque Tesla ! Trump, qui considère cette mesure comme un « frein à l’innovation », entend la supprimer dès son arrivée à Washington, afin que les constructeurs automobiles ne soient plus tenus de communiquer des informations sur les véhicules autonomes impliqués dans des accidents.
Ces annonces soulèvent de sérieuses inquiétudes pour la sécuritépuisque Tesla sera affranchie des principales contraintes administratives régissant la conduite autonome, et ne sera plus inquiétée en cas d’accident impliquant l’une de ses voitures. Plus largement, la victoire de Donald Trump est avant tout une victoire pour Elon Musk.