En novembre 2024, les immatriculations de voitures électriques dans l’Union européenne ont chuté de 9,5%, sur un marché de -1,9%. Ils ont désormais diminué de 5,4 % depuis janvier. Face à cette situation de crise, l’UE ouvre la porte aux négociations pour les constructeurs automobiles.
Les immatriculations de voitures électriques neuves en Europe se sont contractées de 9,5 % en novembre 2024, à 130 757 unités. ©AdobeStock-Daniel
Les immatriculations de voitures électriques neuves en Europe se sont contractées de 9,5% en novembre 2024, à 130.757 unités, plombées par les marchés français et allemand, selon les statistiques publiées par l’ACEA.
Cette baisse des voitures « zéro émission » est supérieure à celle du marché toutes motorisations confondues, qui s’érode de 1,9% par rapport à novembre 2023, indique l’Association des constructeurs européens d’automobiles dans sa remise mensuelle de chiffres. .
Les hybrides au sommet
Deux des plus grands marchés nationaux d’Europe, la France et l’Allemagne, ont vu leurs immatriculations de voitures électriques baisser le mois dernier, de 24,4 % (23 255 unités) et 21,8 % (35 167 unités) respectivement. . Résultat à l’échelle européenne, la part des véhicules électriques est tombée à 15 %, contre 16,3 % en novembre 2023.
Les hybrides rechargeables ont également été moins attractifs, tombant à 7,6 % de part de marché en novembre contre 8,2 % un an plus tôt. Cela représente un total de 65 826 véhicules mis en circulation en novembre (-8,8 %).
Les gagnants se trouvent parmi les voitures hybrides non rechargeables, qui ont grimpé à 33,2% du marché en novembre contre 27,5% un an plus tôt.surperformant les immatriculations de voitures à essence pour le troisième mois consécutif« , a relevé l’ACEA. Pas moins de 288.776 immatriculations ont été enregistrées (+18,5%).
Les voitures essence représentent 30,6% du marché (266.115 unités, -7,8%), toujours loin devant les voitures diesel qui ne convainquent qu’un acheteur sur dix (10,6%), avec 92.180 unités au total. compteur (-15,3%).
Un marché positif depuis janvier
Durant les onze premiers mois de l’année, le marché européen a légèrement évolué dans le vert sur un an (9,7 millions, +0,4%), mais l’électrique a plongé de 5,4% et ne représente plus que 13,4% des immatriculations (1,3 million). ), tandis que l’UE prévoit d’interdire la vente de voitures thermiques neuves d’ici 2035.
Du côté des constructeurs, le groupe Volkswagen est toujours en tête et règne sur 26,7% du marché de l’Union européenne depuis janvier (+0,6 point sur un an, 2,6 millions), devant Stellantis (16,8% des immatriculations, -1,3 pt, 1,6 million) et Renault, stable à 10,8% (1 million).
Précurseur et spécialiste des voitures hybrides, Toyota poursuit sa progression, gagnant 1,1 point de pénétration du marché européen par rapport à janvier-novembre 2023, à 8% du total, néanmoins suivi de près par les Sud-Coréens dont Hyundai à 7,9%. .
« Dialogue stratégique« avec l’UE
Dans ce contexte morose pour le marché de l’électricité, l’Union européenne lancera en janvier le «dialogue stratégique » promis par Ursula von der Leyen sur l’avenir de l’industrie automobile, a déclaré la Commission, en vue de mesures d’urgence face à la crise.
« Nous devons accompagner cette industrie dans la transition profonde et disruptive qui s’annonce. Et nous devons faire en sorte que l’avenir de l’automobile reste solidement ancré en Europe« , a souligné le président de la Commission européenne.
Avec ça « dialogue stratégique« qui rassemblera notamment les industriels et les syndicats, entend l’Union européenne »stimuler l’innovation« , « soutenir la décarbonation du secteur« , « aborder la question de l’emploi » et soutenir la demande.
Les constructeurs automobiles européens traversent une période de crise et peinent à atteindre les objectifs de transition vers les voitures électriques. La Commission promet une mise en œuvre rapide de « solutions urgentes » dont le secteur a besoin.
Les constructeurs automobiles grincent également des dents face aux amendes qu’ils pourraient encourir s’ils ne respectent pas les objectifs de réduction des émissions de CO2 à partir de 2025, année du durcissement des règles. La France, l’Italie et plusieurs pays européens ont accru la pression à Bruxelles pour s’opposer à ces éventuelles amendes. (avec AFP)
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