Quelques mois après une première fusion, les deux groupes automobiles japonais envisagent désormais de fusionner, selon la presse japonaise. Honda, Nissan et Mitsubishi (contrôlé par Nissan) formeraient ainsi le premier groupe automobile mondial.
Les trois groupes automobiles japonais envisagent de fusionner pour rattraper leur retard dans le secteur électrique et gagner en compétitivité. ©DR
Quatre ans après la création de Stellantis, une autre opération de consolidation géante serait en discussion dans le secteur automobile. Selon le journal japonais NikkeïNissan et Honda vont lancer des négociations de fusion. Cette opération inclurait Mitsubishi, dont Nissan est l’actionnaire majoritaire.
Fusion défensive
Les deux constructeurs automobiles japonais s’étaient déjà rapprochés en mars dernier au travers d’un partenariat autour des voitures électriques et des architectures logicielles. Dès lors, les marchés n’ont cessé de spéculer sur l’hypothèse d’une fusion des deux partenaires.
Pour les analystes, la fusion entamée en début d’année était avant tout une manœuvre défensive face à l’envolée des voitures chinoises à prix cassés, mais aussi à leur retard en matière de voitures électriques.
Nissan est confronté à de sérieuses difficultés depuis la crise du Covid. Elle a perdu près de deux millions d’immatriculations annuelles, passant de 5,5 millions d’unités à 3,5 millions en 2023. L’allié de Renault pourrait enregistrer un exercice dans le rouge, comme le suggèrent les trimestres déficitaires. Makoto Uchidale PDG de Nissan, a présenté début novembre un plan de restructuration : une réduction des effectifs de 6%, une réduction de 20% des capacités de production.
Premier groupe mondial ?
Honda est également en difficulté : ventes en baisse en Chine, retards sur la gamme électrique… En début d’année, le groupe a annoncé un investissement colossal de plus de 60 milliards d’euros d’ici 2030 pour rattraper son retard dans l’électrique. Cette somme substantielle aurait plus de sens dans le cadre d’une fusion avec un autre groupe de taille similaire.
La nouvelle entité disposerait de dix millions de voitures (3,5 pour Nissan, 4,2 pour Honda et 1 million pour Mitsubishi), ce qui en ferait l’un des plus grands groupes automobiles mondiaux. Il deviendrait même numéro un mondial en vitesse de croisière.
Pour l’instant, il est trop tôt pour évaluer les conséquences sur l’Alliance Renault-Nissan qui s’est largement effilochée ces dernières années.
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