Malgré des opérations de déstockage en novembre 2024, la liste des voitures d’occasion de moins de sept ans présentes chez les distributeurs s’est allongée, selon Autobiz. Le niveau est même revenu au plus haut depuis le baromètre de juillet dernier.
Selon Autobiz, 425 800 voitures d’occasion de moins de sept ans constituaient l’offre des professionnels à fin novembre 2024. ©Le Journal de l’Automobile
Les stocks de voitures d’occasion de moins de sept ans ont augmenté chez les distributeurs. Dans son étude mensuelle de la situation, Autobiz fait état d’une hausse de 2,4% du nombre d’offres en un mois. Fin novembre, quelque 425.800 voitures occupaient les parcs.
En un mois, les professionnels ont vu le nombre de voitures d’occasion de moins de sept ans augmenter de près de 10 200 unités. Ils ont ainsi retrouvé le niveau observé à la fin du dernier mois de juillet, où un nombre cumulé de 425.250 offres composait leurs listes.
Ce phénomène de hausse est d’autant plus surprenant que les distributeurs ont intensifié leurs opérations marketing au cours du mois de novembre, déjà en amont du très attendu Black Friday. « Rien n’indique que les opérations de commercialisation n’ont pas fonctionné, même si certaines d’entre eux n’ont pas rencontré le succès escompté, parfois pour des raisons extérieures comme la météo« , confie un porte-parole d’Autobiz.
Peut-on alors parler d’un manque de vidage suffisant des parcs, alors que les points de revente de voitures d’occasion affichent un bilan aussi positif ? Comme cela apparaît évident à certains observateurs, cette augmentation résulte de l’entrée massive de racheter en stocks. Il pourrait y avoir une autre lecture. « Les distributeurs ont également effectué des achats pour avoir plus de choix à proposer aux clients« , interprétons-nous en partie chez Autobiz. Un tour d’horizon des plateformes de remarketing apportera certainement la réponse.
Une liquidité toujours inférieure à la moyenne
Selon les bases de données Autobiz, d’un mois à l’autre, les distributeurs ont ajouté 3 000 hybrides supplémentaires à leur flotte (soit 88 000 unités). A cela s’ajoutent 4 000 exemplaires de voitures diesel (à environ 127 000 unités) et 4 000 exemplaires de voitures à essence (à 176 000 unités). Les voitures électriques d’occasion sont restées à 35 000 unités.
La situation début décembre n’a pourtant rien d’alarmant. Sur les onze premiers mois de l’exercice, le stock moyen s’élève à 470 859 unités. Et par rapport à l’année dernière, les distributeurs ont 23,1 % de voitures d’occasion en moins dans leurs systèmes de gestion.
Pour leur défense, les acteurs du secteur avaient deux jours fériés dans le calendrier. Cela a eu un impact à ne pas négliger sur leur volume de transactions. Cela se traduit également par une détérioration de la liquidité. Compte tenu des taux de ventes, ils ont terminé octobre avec deux mois de stock, ils ont terminé novembre avec 2,4 mois de stock. La moyenne depuis janvier est de 2,6 mois, ils sont toujours dans les délais.
Autobiz se concentre enfin sur le positionnement prix des voitures d’occasion. Sur ce plan, les distributeurs jouent la cohérence. A ce jour, les prix sont en moyenne 335 euros inférieurs à la note estimée par la société d’analyse, contre une moyenne de -323 euros depuis le début de l’année. Il y a un an, la différence était de 451 euros en baisse.
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