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    « Les meilleurs ingénieurs IA de la Silicon Valley sont français »

    La RédacBy La Rédacdécembre 17, 2024Aucun commentaire10 Mins Read
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    Luc Julia Renault Group Ampere IA
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    Le Journal de l’Automobile : On parle beaucoup d’IA… Mais de quoi parle-t-on exactement et faut-il en avoir peur ?

    Luc Julia : C’est une bonne question car l’IA existe depuis des milliers d’années. L’homme a inventé des machines capables de faire des choses à sa place. Au 17ème sièclee siècle, Pascal avait conçu la première machine à calculer. C’était l’intelligence artificielle. Si l’on revient à l’IA au sens de l’époque contemporaine, on peut dire que le premier protocole a été établi en 1958 lorsque les scientifiques ont construit un modèle statistique, mais très vite, on entre dans l’hiver de l’IA. L’IA évolue au fil des années puis vient Internet et l’IA entre dans une autre dimension avec les données. Et là, on a beaucoup, beaucoup, beaucoup de données et les modèles statistiques d’IA reprennent vie.

    C’est alors qu’apparaît le nom d’intelligence artificielle. Pour mémoire, le premier protocole permettant d’analyser ces données est un reconnaissant de chat, car on remarque que l’on trouve beaucoup de photos de chats sur Internet. Il a reçu 100 000 photos de chats et a ensuite pu reconnaître les chats à 98 %. C’est extraordinaire, mais un humain n’a pas besoin de 100 000 photos de chats pour pouvoir en reconnaître un. Nous réalisons donc que notre système d’IA doit apprendre, c’est le apprentissage profond. Tout va très vite car les ordinateurs sont toujours plus puissants.

    En 2016, lorsque pour la première fois un ordinateur a battu un Sud-Coréen au go, il a fallu mobiliser jusqu’à 4 000 W de puissance semi-conductrice. Le joueur humain d’en face a un équivalent maximum de 20 W. Sauf que cet humain est capable de faire bien d’autres choses avec ses 20 W : cuisiner, jouer aux dames, etc. Pour que notre ordinateur de 4 000 W puisse jouer à des jeux. mesdames, il faut tout recommencer depuis le début. Je pense donc que nous pouvons tous nous arrêter quelques secondes, prendre une grande respiration avant de nous alarmer par tout ce que j’entends sur l’IA qui va nous remplacer.

    ChatGPT représente environ 1,2 billion de paramètres. ©AdobeStock-metamorworks

    JA : L’IA générative va plus loin que le jeu de dames…

    LJ : L’IA générative n’est que la dernière évolution de l’IA statistique telle que nous la connaissons depuis quelques temps déjà et qui profite simplement des immenses progrès de notre capacité de calcul de données pour atteindre de nouveaux sommets. ce qui pourrait être qualifié de déraisonnable. Par exemple, ChatGPT compte environ 1,2 billion de paramètres. Nous sommes à des années lumières de 100 000 photos de chats. Imaginez l’énergie nécessaire pour calculer tout cela. Ce n’est pas durable. Il faudra donc trouver des modèles plus spécialisés à l’avenir.

    JA : L’IA est-elle fiable ?

    LJ : Pour que l’IA reconnaisse les chats, il fallait lui montrer des chats. Ainsi, l’IA répète ce qu’on lui a appris et comme Internet regorge de fausses nouvellesil y a donc un sujet autour de la pertinence de l’IA. Une expérience a été menée par des universitaires sur des questions simples posées à l’IA. Nous avons constaté que seulement 64 % de ses réponses étaient vraies. Imaginez que 36% des réponses de vos collaborateurs sont fausses ? Vous ne le qualifieriez certainement pas de fiable et vous le changeriez.

    JA : Faut-il réglementer l’IA ?

    LJ : Évidemment ! Parce que l’IA est un outil et que, comme tous les outils, elle peut être utilisée pour le meilleur ou pour le pire. Alors oui, il faut réguler… Mais certainement pas à la manière européenne. Connaissez-vous la blague ? « Aux États-Unis, nous inventons. En Chine, on copie. En Europe, nous réglementons.« Le problème c’est que l’Europe ne réglemente pas, elle interdit. Elle interdit les technologies au lieu d’interdire certains domaines de leur application. Exemple : les caméras de reconnaissance faciale. C’est une invention merveilleuse, utile pour un tas de cas d’usage. Mais en Chine, ils utilisent ça pour. notation sociale. En Europe, plutôt que d’interdire notation socialeles caméras de reconnaissance faciale sont interdites. Et pour faire bouger la moindre ligne dans les textes au niveau des institutions européennes, il faut dix ans… En revanche, aux Etats-Unis, la régulation est simple, il n’y en a pas.

    JA : L’Europe est-elle donc à la traîne ?

    LJ : Il faut être très prudent quand on dit cela, car en réalité, en Europe, et plus particulièrement en France, nous sommes les meilleurs au monde en matière d’IA. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les médailles Fields (le prix Nobel de mathématiques, NDLR). Et je peux vous confirmer que depuis 30 ans, tous les patrons de l’IA de la Silicon Valley sont français. Nous y sommes reconnus comme des dieux de l’IA, mais pas ici. Recherchez l’erreur. Depuis 2013, les choses vont mieux, avec Fleur Pellerinou le démarrer nation dont on se moque beaucoup. Un nouvel esprit entrepreneurial anime la France et des choses incroyables émergent. Les jeunes ne partent plus aux Etats-Unis à 18 ans, comme moi, car on est beaucoup plus capables d’accueillir leurs idées.

    JA : Quel est le problème en France ?

    LJ : C’est le capital-risque. LE démarrer parviennent à se financer en France parce que les pouvoirs publics leur donnent l’impulsion. On est plutôt dans la phase mise à l’échelle qu’il n’y a plus personne, alors qu’ils ont besoin d’argent pour se développer. La culture de l’échec n’existe pas en Europe. Ici, on stigmatise l’échec. Aux États-Unis, cela est valorisé comme un apprentissage. Un investisseur sera donc plus réticent à investir dans un démarrer en France qu’aux Etats-Unis par peur de l’échec.

    JA : L’IA est-elle une question de vie ou de mort pour un constructeur automobile ?

    LJ : Ce qui est sûr, c’est qu’un constructeur qui n’investit pas dans cette technologie a de fortes chances de devenir obsolète. Alors, comme j’ai réfuté l’idée selon laquelle l’IA était une révolution, mais plutôt une évolution mathématique, à l’inverse, il faut bien voir que nous avons une révolution dans les usages. Et si je ne rejoins pas cette révolution, je rate quelque chose. Mais le vrai sujet est d’abord de comprendre à quoi servent ces outils et ce qu’ils peuvent nous apporter.

    De nombreux métiers pensaient qu’ils seraient remplacés. Il fallait leur montrer qu’en réalité, l’IA les aiderait à être meilleurs. LE créateurspar exemple, pourra être encore plus créatif grâce aux nouveaux outils d’IA. L’IA ne remplacera pas les humains. Si on ne le fait pas, c’est le concurrent d’en face qui le fera et sera plus efficace que nous. Nous n’irons pas forcément plus vite, mais nous ferons mieux. Et ça change tout.

    L’autre sujet est d’identifier tous les cas d’usage. Et dans l’automobile, il y a beaucoup de métiers différents, dont certains que je ne connaissais pas. Autant de cas d’usage dans lesquels l’IA a un rôle à jouer. Nous avons identifié une centaine de cas dans les fonctions supports, conceptionventes, commercialisationetc. Ce n’est pas fini, il y a certes des milliers de cas d’usage, mais c’est déjà un bon début car l’objectif est aussi d’affiner la maturité de cette technologie et notre propre maturité avec elle. . Chez Renault, nous avons 105 000 salariés… Le défi de la formation est immense mais nécessaire car il permet d’affiner notre connaissance des cas d’usage.

    JA : Certains de vos concurrents ont créé d’énormes structures dédiées à cette technologie…

    LJ : C’est une grosse erreur. Dans mon département, il y a 7 ingénieurs purement IA… Demain, ils seront peut-être 20. Pas 4 000 comme ailleurs, 20 ! Ensuite, ce sont environ 300 personnes qui travaillent sur la science des données. L’idée est que dans chaque département, quelqu’un ait une approche IA. C’est ainsi que nous pouvons identifier des cas d’usage directement dans les opérations terrain. Il ne sert donc pas d’avoir une armée d’ingénieurs en IA, mais de bien cartographier les besoins et les individus et trouver les bonnes solutions opérationnelles.

    Un constructeur qui n’investit pas aujourd’hui dans l’IA a de fortes chances de devenir obsolète. ©AdobeStock-Qui est Danny

    JA : N’est-il pas plus efficace de s’appuyer sur un écosystème de start-up plutôt que de tout internaliser à partir d’une feuille blanche ?

    LJ : La start-up chez Renault, c’est moi. Alors bien sûr, on cherchera les choses ailleurs. Mais Renault avait besoin que j’apporte une culture start-up pour ne plus avoir peur d’y recourir. Car le problème avec une start-up, c’est qu’elle peut mourir du jour au lendemain. Cela représente pour nous un risque opérationnel. Nous avons appris à gérer cela.

    JA : Quand verrons-nous des produits intégrant l’IA ?

    LJ : Là, maintenant. Nous avons déjà mis des outils en place et nous sommes en train de les déployer. Vous verrez que grâce à eux, nous pourrons concevoir des voitures plus rapidement.

    JA : Est-ce que le SDV (véhicule défini par logiciel) est le point culminant de ce que l’IA peut offrir ?

    LJ : Oui, le SDV a donc pour but d’occuper les médias. Oui, le SDV est intéressant, on va pouvoir créer des modules, ajouter des fonctionnalités. Ce sera moins que matérielplus que logiciel. Avant, nous avions des dizaines d’ordinateurs dans une voiture, demain nous en aurons trois. Nous pourrons faire des choses que nous ne pouvions pas faire auparavant. Alors oui, le SDV est une architecture intéressante et sera indispensable pour un constructeur automobile. Mais l’IA couvre bien d’autres domaines que cela : fonctions supports, marketing, etc. Les gains pour l’entreprise sont tout aussi importants. Et je connais des constructeurs qui ont construit des architectures SDV avec 40 ingénieurs.

    JA : L’IA représente-t-elle un investissement lourd ?

    LJ : Ça dépend. Mettre en place un protocole d’IA dans la distribution, par exemple, ne coûtera pas cher. Ce qui coûtera cher, c’est son déploiement. Après, oui, concevoir une application d’IA demande des ressources et du temps de développement. Ce n’est pas gratuit. Il faut mettre cela en perspective avec les gains.

    JA : Faut-il établir des normes pour fluidifier le marché ?

    LJ : Les normes n’existent pas. Même sur des choses simples comme les prises électriques. Vous partez en Angleterre ou aux Etats-Unis, il vous faut une prise différente, l’ampérage n’est pas le même… En technologie, c’est pareil. Chaque fois que nous essayons d’établir des normes, il y a toujours une entreprise qui souhaite mettre en œuvre sa propre technologie pour se démarquer ou simplement par ego.

    JA : Les Gafam n’ont-ils pas déjà une longueur d’avance sur les constructeurs ?

    LJ : Il y a des cycles même parmi les Gamam, car Facebook s’appelle désormais Meta. Regardez Google. Ils ont commencé à travailler sur les voitures il y a douze ans. Ils ne vendent toujours pas de voitures. Ils ont retravaillé leur méthode en créant Waymo, justement pour des problèmes majeurs. Meta, Amazon, Apple… ils tentent de rattraper leur retard. Microsoft a été assez intelligent pour investir dans OpenAI au moment de sa création, c’est pourquoi ils en bénéficient aujourd’hui. Mais concrètement, Waymo, qui est sans doute le plus avancé, perd de l’argent, ils viennent de lever cinq milliards de dollars, et font circuler quelques centaines de voitures entre San Francisco et Phoenix, avec un prix deux fois plus cher qu’un Uber.

    JA : Oui, mais les constructeurs automobiles, européens notamment, n’en sont pas encore là…

    LJ : Oui, mais ils rattraperont leur retard. Je vous rappelle que nous avons les meilleurs ingénieurs. Et la bonne nouvelle est que Google a déjà résolu de nombreux problèmes, ce qui nous évitera de passer 12 ans à rattraper son retard. Il faudra juste revoir les règles réglementaires européennes pour se donner les moyens d’y arriver. Car au final, il n’y aura de la place que pour trois acteurs.

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