Alors que de nombreux constructeurs automobiles de luxe abandonnent les petits modèles essence, Lexus y croit toujours ! La preuve avec son nouveau LBX hybride. Mais elle trouve sur son chemin une surprenante concurrente, la DS 3, qui a récemment adopté la motorisation hybride légère de Stellantis. Une arme plus efficace que prévu contre le spécialiste historique du genre.
Face aux marques automobiles de luxe, les généralistes semblent toujours à la traîne, comme si les premiers étaient irrémédiablement les plus doués dans la création de nouveaux segments. Mais eux aussi sont contraints de rationaliser leur offre.
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool vs DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : duel de petits SUV
C’est particulièrement le cas dans la catégorie des petits SUV, dont beaucoup semblent désormais vouloir passer uniquement à l’électrique. Mini vient de présenter son Aceman, tandis qu’Audi a annoncé que son prochain Q2 utiliserait exclusivement des batteries.
Cependant, comme le prouvent les chiffres de ventes de 2024, il subsiste une demande pour des modèles urbains luxueux et polyvalents fonctionnant au combustible thermique, même s’ils sont électrifiés. Et c’est le pari de Lexus, qui a vu dans la plateforme du SUV Yaris Cross, nouveau succès de Toyota, une opportunité à ne pas laisser passer.
La marque haut de gamme du groupe reprend donc la nouvelle version 136 ch du moteur Yaris et la peaufine à son goût. Impossible cependant de confondre le LBX avec son cousin tant son style est différent – plus classique et consensuel en l’occurrence, une fois n’est pas coutume. Ses courbes feraient même penser à un certain Mazda CX-3 !
En comparaison, sa rivale désignée, la DS 3, conserve l’apanage de l’audace, même si elle a mis un peu d’eau dans son vin à l’occasion de son restylage fin 2022. Sa face avant striée de ses feux de jour en L ses lumières et ses ailerons de requin sculptés sur ses piliers centraux restent en place, tout comme son aménagement intérieur qui fait la part belle à la forme en losange.
La voiture française est également l’un des SUV les plus courts du marché avec sa longueur de 4,12 m, soit à peine plus de 6 cm de plus qu’une Renault Clio. Le LBX joue aussi le compact, mais frôle toujours les 4,20 m.
La différence la plus importante entre nos deux concurrents réside dans leur transmission. En effet, la Toyota utilise son traditionnel train épicycloïdal entraîné par des moteurs électriques, tandis que la DS 3 préfère une boîte de vitesses qui intègre non seulement une machine alimentée par des électrons mais également trois embrayages.
Une nouvelle technologie dont la principale vertu est de réduire le nombre de pièces mobiles et la taille de la transmission. Celle-ci s’avère cependant bien moins puissante avec ses 28 petits chevaux épaulé par une batterie de 0,4 kWh, quand la Lexus dispose de 94 ch et de 1 kWh.
Le SUV français compense néanmoins avec son moteur suralimenté de plus petite cylindrée, probablement plus économe à la pompe que le Toyota 1.5 atmosphérique.
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool vs DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : sur la route
Au volant, le LBX affiche un caractère bien à lui, incomparable avec celui de son cousin de Toyota. Il donne l’impression de conduire un modèle de catégorie supérieure grâce à une direction bien mieux calibrée et un compromis de suspension bien plus raffiné, qui assure à la fois un bon niveau de confort et un amortissement efficace.
Le conducteur prend un réel plaisir à l’emprunter sur les petites routes du fait de sa précision. Certes, elle est un peu sèche à bas régime, mais elle ne souffre pas de la comparaison avec la DS 3, qui fait également preuve d’une certaine fermeté suite aux nouveaux réglages châssis imposés par le nouveau moteur.
Dès lors, il y a, contre toute attente, un véritable match entre les deux concurrents en termes de châssis. Le Français apparaît tout aussi à l’aise même si son assistance à la direction s’avère plus légère. Côté motorisation en revanche, il n’y a pas de drame : nos deux systèmes hybrides jouent le rôle qu’on leur connaît.
La Lexus fait des merveilles en ville grâce à la douceur de sa transmission et à sa puissance électrique supérieure. Cela lui permet de fonctionner beaucoup plus souvent en mode tout électrique et de ressentir moins de transitions entre les deux types de propulsion.
Il est aussi le seul à proposer un mode 100 % électrique, même si celui-ci ne peut être forcé que sur quelques centaines de mètres. C’est dans ce domaine que la DS 3 avoue le plus ses faiblesses : elle n’est capable de rouler en tout électrique que lors des manœuvres et peut encore souffrir de quelques petits à-coups et bruits qui nuisent à la douceur de fonctionnement. La situation s’inverse lorsque le trafic diminue et que la vitesse augmente.
Si le moteur Toyota n’a cessé de progresser en agrément, il conserve sa tendance, inhérente à sa technologie, à s’emballer dans les régimes. Rien à voir bien sûr avec la première Prius, d’autant que l’insonorisation est ici bien meilleure, mais un conducteur européen sera toujours plus à l’aise au volant de la DS 3.
C’est d’autant plus vrai que le système Stellantis, conçu en partenariat avec Punch Powertrain, fait des merveilles lorsque la vitesse augmente. Changements de vitesses sans perte de couple, disparition totale des à-coups à bas régime, tout en offrant des sensations de conduite plus naturelles : il rivalise en fluidité avec le système Toyota.
Devant le chronomètre, il lui donne même une leçon de choses : 1,4 s de moins au 1000 m départ arrêté et 0,4 s au 0 à 100 km/h, ça fait une belle différence, qui se confirme dans l’exercice du 90 à 130 km. /h, ce qui est également clairement perceptible en conduisant, sans même regarder les mesures. La DS 3 ne fait absolument pas payer son petit gabarit sur route et autoroute, bien au contraire : c’est même celle qui est la mieux insonorisée à 130 km/h.
Plus récente dans la conception, et donc plus avancée que sa rivale en matière d’aides à la conduite puisqu’elle intègre (en option) le système de changement de voie automatique, la Lexus souffre toujours de menus trop complexes pour les désactiver, même s’il n’y en a pas besoin. pour déchiffrer les acronymes cabalistiques comme sur la Croix Yaris. Au quotidien, la plus grande simplicité de la DS 3 à ce sujet séduit clairement.
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool vs DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : la vie à bord
La qualité de finition est un critère important pour de tels modèles de luxe qui doivent clairement justifier leurs prix attractifs. Nos deux petits SUV chics jouent sur les détails pour convaincre : revêtements de tableau de bord en daim avec surpiqûres pour le japonais dans sa livrée Cool et surpiqûres « perles » et signature évocatrice « Saint Exupéry » pour la DS 3.
Mais les deux soufflent toujours le chaud et le froid. Les belles matières côtoient des plastiques moins flatteurs en partie basse. Le contraste est plus marqué à bord du French, justement parce qu’il utilise des matériaux nobles inhabituels à ce niveau de gamme : la qualité du cuir et les commandes en aluminium sont surprenantes.
Mieux finie que la LBX, la DS 3 souffre en revanche de la comparaison en termes de multimédia. Bien sûr, elle reçoit désormais le nouveau système Stellantis, mais ses petits écrans semblent ternes : le panneau central de 10,3 pouces, placé un peu en hauteur, semble également assez étroit, à tel point que l’écran carré de 9,8 pouces de la Lexus semble plus grand. .
Celui-ci utilise également des boutons classiques, dont le design évoque la hi-fi haut de gamme, à la fois plus valorisant et plus pratique à utiliser que les diamants tactiles de son rival. L’instrumentation numérique minimaliste de ce dernier montre également le poids des années en comparaison.
En revanche, étonnamment, la DS 3 ne souffre pas tellement de sa petite taille en termes de praticité. Non pas qu’elle soit une référence en matière d’espace pour les jambes, sans parler de l’ambiance confinée qui règne en deuxième rangée, mais la Lexus, bien que légèrement plus longue, parvient à faire pire.
En effet, son manque flagrant d’accessibilité à l’arrière oblige les adultes de grande taille à se contorsionner comme un gymnaste pour obtenir une place sur la banquette. Heureusement, il profite encore de ses centimètres supplémentaires pour offrir un volume de coffre nettement plus important.
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool vs DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : budget
Les marques DS et Lexus se présentent toutes deux comme des alternatives aux marques de luxe allemandes classiques, mais cela ne les empêche pas d’afficher des prix plus qu’attractifs. Certes, ils se présentent à nous dans leurs définitions les plus haut de gamme, mais plus de 40 000 € pour les petits modèles urbains, ce sont des montants qui n’ont rien d’anecdotique. D’autant que leurs catalogues réservent encore quelques options.
Produite au Japon, la Lexus résout la question en les réunissant tous dans un coûteux pack Advanced à 3 400 €, qui comprend le système audio Mark Levinson, l’affichage tête haute ou encore les commandes au volant personnalisables. Dans l’ensemble, la Lexus apparaît cependant mieux équipée, mais elle le paie en demandant 2 100 € de plus que la DS 3.
Celle-ci se montre un peu moins autoritaire avec ses clients, à qui elle offre le choix d’options individuelles comme la caméra 360° ou les phares Matrix. Malheureusement, elle fait l’impasse sur certains équipements dont dispose sa concurrente, comme le hayon mains libres ou les sièges électriques, mais elle possède quelques fioritures qui lui sont propres, comme les poignées de porte motorisées ou sa sellerie entièrement en cuir. Napa.
Là où la DS 3 surprend tout le monde, c’est au rayon consommation. Il nécessite, en moyenne, selon nos mesures, seulement 0,1 l de plus tous les 100 km. Sans surprise, c’est sur autoroute qu’elle prend l’avantage, tandis que la Lexus conserve la palme de la sobriété en ville. Reste qu’il était inattendu de voir un hybride léger rivaliser avec la référence hybride sur son terrain. D’autant que son réservoir plus grand lui confère une autonomie nettement supérieure.
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool : ses plus ?
- Fonctionnement fluide
- La sobriété en ville
- Comportement routier
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool : ses moins ?
- Accessibilité arrière
- Peu d’options parmi lesquelles choisir
- Consommation sur autoroute
DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : ses plus ?
- Homologation sur route et autoroute
- Des matériaux nobles
- Sobriété à grande vitesse
DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : ses moins ?
- Manque de commodités en ville
- Consommation en ville
- Multimédia obsolète
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool vs DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : verdicts ?
- Sur la route :DS3
- La vie à bord : Lexus LBX
- Budget :DS3
Le choix de le journal automatique :DS3
DS 3 On ne s’attendait pas à une bataille aussi acharnée entre ces deux concurrents de classe. La DS 3 remporte le concours grâce à son rapport prix/équipement nettement plus avantageux et à son expérience de conduite sur route plus enrichissante. Mais le LBX est tout aussi capable de séduire ceux qui roulent en ville.
Lexus LBX 1.5 hybride 136 ch Cool vs DS 3 Hybride 136 ch Antoine de Saint Exupéry : en chiffres