Mini a une réputation de sportivité à défendre. Malgré ses centimètres supplémentaires, le Countryman se décline donc en version JCW (pour « John Cooper Works ») de 300 ch, malgré ses malus et un châssis qui manque de rigueur.
Motorisation : des sensations à l’ancienne
Le moteur dégage une note très raffinée et agréable, mais la réponse du 4 cylindres reste linéaire. Surprise cependant lorsqu’on examine nos mesures de performances : avec 6,7 s de 0 à 100 km/h, la JCW apparaît bien plus lente qu’un vieux Volkswagen Tiguan R (5,3 s) ou qu’une Cupra Ateca de 300 ch. La volonté de limiter les émissions de CO2 a bel et bien été au rendez-vous.
Dynamique : style rodéo
A trop vouloir préserver la polyvalence, Mini a privilégié le confort au détriment de l’efficacité. Le JCW bénéficie d’une direction très centrée mais d’un amortissement trop mou pour son type, qui décharge l’avant à l’accélération et lui fait perdre toute précision. La transmission intégrale, qui intervient tardivement, ne corrige pas ce phénomène. Dommage pour une voiture aux prétentions aussi sportives.
Intérieur : ambiance au rendez-vous
Le rouge est omniprésent à l’intérieur, via les surpiqûres des sièges sport spécifiques et l’éclairage d’ambiance original qui rayonne sur la planche de bord, les panneaux de portes et la console centrale. Le célèbre écran OLED rond affiche également un thème sportif sur demande avec une écriture blanche sur fond noir très suggestif : vive le sport !
Habitabilité : coffre supplémentaire
JCW peut-être, mais le Countryman reste un SUV familial avec banquette coulissante de série et habitabilité confortable, en aucun cas compromise par les sièges Sport. S’il fallait justifier l’achat du modèle par des aspects pratiques, sachez que son coffre offre 40 dm3 de plus que la version C de 170 ch, du fait de l’absence d’hybridation.
Budget : facture salée
Même si le Countryman limite au maximum les dégâts, les pénalités sont très lourdes avec 24 291 € pour le CO2 et 1 360 € pour les kilos excédentaires, qui s’ajoutent à un prix d’achat déjà attractif.
Notez au passage que payer un malus de poids pour une Mini, il faut le vouloir ! Malgré tout, l’équipement de série apparaît, une fois n’est pas coutume pour Mini, plutôt généreux. La consommation réelle mérite moins d’éloges !
Le bilan de le journal automatique : 3/5
Avec cette JCW, Mini a privilégié la polyvalence et les sensations de conduite plus que la performance pure. Malheureusement, cette décision semble avoir échoué du point de vue de la tenue de route, devenue véritablement hasardeuse malgré les quatre roues motrices.
Mini Countryman : en chiffres
Retrouvez notre essai de la Mini Countryman dans le journal automatique n°1158 le 05/02/2024.