Les deux principaux groupes automobiles européens, Volkswagen et Stellantis, font face à un tournant difficile en 2024, entre déclin du marché et transition vers l’électrique.
Du côté des géants européens de l’automobile, à commencer par Volkswagen et Stellantis, les choses ne sont pas au beau fixe en l’année 2024. Entre arrêts de production, ventes en berne, transition difficile vers l’électrique ou concurrence accrue, les difficultés s’accumulent. Explications.
Comme Stellantis et Volkswagen, les géants européens de l’automobile marquent le pas
Les deux premiers groupes automobiles européens, Volkswagen et Stellantis font face à un tournant difficile en 2024, entre le déclin du marché et la transition vers l’électrique.
D’abord, des dizaines de milliers de salariés du constructeur allemand ont manifesté lundi 2 décembre en Allemagne contre le plan d’économies drastiques annoncé. Selon le syndicat IG Metall, VW pourrait fermer trois de ses dix usines en Allemagne. Ce serait une première dans ses 87 ans d’histoire.
Quant à Stellantis, née de la fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler, le conseil d’administration a décidé dimanche de limoger son patron Carlos Tavares. Surtout après les difficultés aux Etats-Unis.
« Nous sommes en plein cœur des souffrances de l’industrie automobile européenne« a commenté un analyste auprès de l’AFP. « Et ce sera encore plus compliqué en 2025 avec le durcissement du CAFE (Normes européennes d’émissions de CO2). »
« On reproche à Stellantis d’être trop soucieux d’efficacité, d’avoir hypothéqué son avenir. Volkswagen doit réduire ses coûts, notamment face aux nouveaux acteurs électriques. » explique-t-il encore à nos confrères.
Un virage difficile vers l’électrique et des ventes trop faibles
« L’ensemble du secteur automobile européen est confronté à une transition électrique inégale. Mais aussi une concurrence agressive de la part des constructeurs chinois avec des structures de coûts ajustées et une faible demande dans la région. »soulignait l’agence Moody’s dans un rapport fin novembre.
Ainsi, le Les ventes en Europe restent bien inférieures aux chiffres d’avant Covid. Par conséquent, certaines usines tournent à vide. De plus, le la transition vers l’électrique n’a pas tenu ses promesses. La baisse des prix des véhicules et les subventions ont renforcé l’attentisme des automobilistes.
Les deux principaux groupes automobiles européens, Volkswagen et Stellantis, ont également vu le lancement de leur offre slow électrique par des problèmes électroniques sur leurs nouveaux modèles. De plus, le ralentissement économique en Chine a ralenti les achats de voitures. Elle frappe ainsi les constructeurs allemands, qui y ont réalisé d’importants bénéfices.
Les grands équipementiers comme Bosch, ZF, Valeo ralentissent également. Et ils multiplient les annonces de suppressions de postes. L’ensemble du secteur industriel souffre également des prix de l’énergie.
Certains, cependant, vont à contre-courant
Tous les constructeurs automobiles européens feraient donc faillite ? En fin de compte, non. En effet, Renault, Le numéro trois européen, est pour l’instantexception à la règle. Le groupe français a partenariats accrus pour réduire ses coûts de développement. Et parallèlement, elle poursuit sa stratégie de vendre véhicules dans gammes supérieures. Cette orientation a également été célébrée dans un documentaire qui sera publié sur Amazon Prime.
Par ailleurs, le la marque au diamant a déjà retrouvé des niveaux de marge satisfaisants et les faveurs des investisseurs. Puis, elle lance sa grande offensive en 2025 avec l’arrivée de la R5 E-Tech électrique.
Enfin, dans une moindre mesure, le Toyota japonaise et le Volvo sino-suédoise ont-ils vu leur les ventes augmentent fortement en Europe grâce à leurs modèles hybrides et électriques.