Fraîchement élu par Emmanuel Macron, François Bayrou est le nouveau Premier ministre des Français. Quel est son regard sur le monde automobile ? Quel impact sa nomination à la tête du gouvernement aura-t-elle sur le secteur automobile ?
François Bayrou, figure centrale du paysage politiqueprend officiellement les rênes de Matignon le 13 décembre 2024. Cette nomination marque une quatrième changement de Premier ministre en un an, après la chute de Michel Barnier.
François Bayrou : un parcours impressionnant
Né le 25 mai 1951, François Bayrou devient Premier ministre à 73 ans. Originaire du Béarn, cet ancien professeur de lettres classiques a accumulé une carrière politique impressionnante.
Député français et européenmaire de Pau, ministre de l’Éducation nationale sous trois gouvernements dans les années 1990, puis Ministre de la Justice en 2017il est également Haut-Commissaire au Plan depuis 2020. Président du Modem depuis sa création en 2007, Bayrou est connu pour son posture centriste et sa fidélité à Emmanuel Macron.
Sa nomination intervient dans un La France politiquement fragile, marqué par le dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier et le refus de la confiance en Michel Barnier. Bayrou hérite donc d’un temps orageuxavec des dossiers urgents tels que projet de loi de finances pour 2025.
François Bayrou : et l’automobile ?
Bayrou n’est pas un novice sur les sujets liés à l’automobilemême s’il est resté discret ces dernières années. En 2012, lors de la campagne présidentielle, il plaide pour un une politique de sécurité routière équilibrée, combiner prévention et pédagogie plutôt que répression excessive. Il s’est également opposé au privatisation des autoroutes et défendu le développement de carburants alternatifs pour réduire la dépendance au pétrole.
Dans l’industrie automobile, Bayrou prône l’innovation et Fabriqué en France pour renforcer ce pilier stratégique de l’économie. Toutefois, son opposition au blocage des prix des carburants pourrait le placer face à de fortes attentes, dans un contexte contexte de hausse persistante des prix à la pompe.
Parmi les priorités immédiates figure le débat autour du malus écologique. Le gouvernement précédent avait évoqué un plafond à 70 000€ et a soulevé l’idée de l’étendre aux véhicules d’occasion. Ce projet, s’il est maintenu, pourrait perturber le marché automobile de 1er janvier 2025.