Le premier acte public de John Elkann fut de rejoindre les rangs de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Carlos Tavares, évincé du constructeur automobile depuis le 1er décembre 2024, a décidé de quitter le groupe de pression en juin 2022.
Le premier acte public de John Elkann fut de rejoindre les rangs de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). ©Stellantis
Stellantis reviendra au sein de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), le lobby européen qu’elle a quitté en 2022.
L’information a été confirmée le 7 décembre 2024 par un porte-parole du constructeur automobile àAFP. Elle fait suite à une réunion, à Vélizy (78), de nombreux cadres du groupe, emmenés par John Elkann, président du nouveau comité exécutif par intérim.
Lors de cette rencontre, John Elkann a notamment axé son discours sur les défis européens, soulignant la nécessité de gérer « faire la transition vers l’électrification avec flexibilité et intelligence, tout en tirant parti de nos nouvelles plateformes multi-énergies avec nos grandes marques», selon les propos recueillis auprès du constructeur. Il a également rappelé que le groupe était «prêt à s’adapter rapidement à tout changement réglementaire qui pourrait survenir, tout en maintenant une exigence de qualité constante pour les produits Stellantis et dans ses relations avec ses clients et parties prenantes« .
Cette décision marque également un désaveu de la stratégie poursuivie par l’ancien directeur général, Carlos Tavaresdémis de ses fonctions par le conseil d’administration du constructeur. Ce dernier avait décidé de quitter l’ACEA en juin 2022. Carlos Tavares justifiait alors sa décision par la volonté de l’ACEA de s’opposer à l’arrêt de la vente des véhicules thermiques en 2035.
L’ancien patron de Stellantis décide alors de lancer sa propre plateforme de débat sur l’avenir de l’automobile baptisée Forum sur la liberté de mobilité. Cette plateforme réunissait une fois par an des représentants du constructeur, des universitaires et des experts du climat, dans le but d’influencer autrement les décisions politiques concernant la mobilité en Europe.
Une victoire pour l’ACEA
En septembre 2024, Carlos Tavares a une nouvelle fois désavoué l’ACEA, en se dissociant de sa demande d’ajustement du prochain niveau de normes d’émission de CO2 connu sous le nom de CAFE. À 1est Depuis janvier 2025, ces normes imposent aux constructeurs de fixer une limite de 81 g de CO2/km en moyenne, contre 95 g jusqu’à fin 2024.
L’ancien dirigeant a assuré que ces normes étaient établies depuis longtemps, que Stellantis s’y conformait et qu’il était prêt à «faire la course« .
La volonté de John Elkann de rejoindre l’ACEA pourrait être le signe d’une évolution attendue par l’association. Le président par intérim du groupe a déclaré que Stellantis était « prêt à s’adapter rapidement à tout changement réglementaire qui pourrait survenir« .
De son côté, l’ACEA salue la demande de Stellantis d’adhérer à l’association. « Face à la crise de compétitivité sans précédent à laquelle est confrontée l’Europe et à la nécessité collective de relever les défis de la transformation verte, il est plus important que jamais de rester unis. Les membres de l’ACEA ont beau être concurrents sur le marché, ils partagent tous le même objectif : une transition compétitive et durable vers une mobilité zéro émission, dans une Europe capable de s’imposer à l’échelle mondiale. Nous continuerons à y travailler avec dynamisme et engagement. déclaré Luca de Meoprésident de l’association et patron du groupe Renault.
Vous devez activer JavaScript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.